Petites lignes de train : pas de désengagement de l'État, assure le ministère des Transports
« Il n’y a aucune perspective de désengagement de l’État » des petites lignes de train, a assuré le ministère des Transports, alors que le gouvernement discute actuellement de leur sort avec les régions et SNCF Réseau.
« L’État dialogue avec les régions sur les propositions de plans d’actions formulées par le préfet (François) Philizot », chargé l’an dernier d’un audit des 9 000 km de ces lignes, a rappelé le ministère dans un courriel adressé à l’AFP tard mercredi soir.
Le secrétaire d’État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a annoncé début janvier au Sénat qu’il entendait s’accorder sur un « plan d’action concerté » avec les régions et SNCF Réseau, en répartissant les petites lignes en trois catégories selon leur importance.
Certaines petites lignes doivent rejoindre le réseau structurant financé à 100 % par SNCF Réseau et d’autres rester dans le cadre classique d’un cofinancement via les contrats de plan Etat-région (CPER), les dernières étant laissées aux seules régions.
Les investissements nécessaires se monteraient, sur dix ans, à 4 milliards d’euros pour les lignes restant cofinancée par les CPER, et entre 1 et 2 milliards sur celles laissées aux régions, selon le site d’informations sur les politiques publiques Contexte.
La facture supplémentaire atteindrait parallèlement de 1 à 2 milliards d’euros pour les lignes reprises par SNCF Réseau, selon Contexte qui s’interrogeait mercredi sur la capacité du gestionnaire public des voies ferrées – dont les finances sont déjà fragiles – à supporter ce fardeau supplémentaire.
« Les chiffres évoqués sont très approximatifs, et par définition non stabilisés puisque les discussions se poursuivent », a souligné le ministère des Transports.
« Pour les lignes qui rejoindraient le réseau structurant, les 1 à 2 milliards d’euros sont largement supérieurs à l’impact réel sur le budget de SNCF Réseau, il n’y a donc pas d’impasse budgétaire », a-t-il assuré. « Et dans tous les cas, ce n’est pas un désengagement de l’État, qui continuera de financer à 100 % SNCF Réseau en tant qu’entreprise publique », a ajouté le ministère.
Quant aux lignes transférées aux régions, « l’État répond à la nécessité de trouver des modèles innovants au plus près du terrain pour sauver un maximum de lignes, notamment les plus fragiles », a poursuivi le ministère. « Les régions l’ont bien compris et nombre d’entre elles sont demandeuses de ces transferts, que l’État accompagnera », a-t-il remarqué. « Au contraire d’un désengagement, il s’agit (...) de favoriser les innovations telles que les trains légers, grâce à une meilleure intelligence collective en clarifiant les rôles de chacun. »
Jean-Baptiste Djebbari compte signer ses premiers contrats avec les régions et SNCF Réseau à la mi-février. (AFP)
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