Après une saison 2019-2020 subitement interrompue par l’arrivée du covid-19 et l’hiver catastrophique vécu l’an passé, les stations de montagne remontent la pente et concluent ces vacances d’hiver sur un « très bon bilan ».

Une fréquentation supérieure à l’avant-crise

Mieux, le niveau de fréquentation est même supérieur à celui d'avant la pandémie, selon un communiqué publié hier par l'Observatoire national des stations de montagne. 

En effet, « après une saison lourdement impactée par la fermeture des domaines skiables dans les stations françaises », les stations finissent la saison avec « un taux d’occupation de l’ensemble des hébergements de 87 %, soit une hausse de 6 % par rapport à l’hiver 2019-2020 (82 %) », se félicitent les professionnels de la montagne.

« Nos stations ont fait le plein et cette saison s’annonce positive », a confirmé le président de l'ANMSM et maire de La Plagne-Tarentaise, dans un texte publié sur Twitter. « Nous n’avions plus connu cette situation depuis trois ans », explique le président de l’ANMSM, qui parle de « réel soulagement ». 

Malgré un niveau d’enneigement « hétérogène », tous les massifs ont profité des quatre semaines de vacances scolaires pour retrouver des niveaux de fréquentation importants, que ce soient les Alpes du Nord qui enregistrent un taux d’occupation des hébergements de 87 %, les Alpes du Sud (84 %) et les Pyrénées (83 %). 

« Même constat selon l’altitude des stations : celles situées au-dessus de 1300 mètres ont été occupées à 87 %. Et si les stations situées entre 630 et 1250 mètres sont légèrement en dessous (83 % d’occupation), ce sont elles qui enregistrent la plus forte progression (+6 %) par rapport à la saison 2019-2020 », détaillent les professionnels de la montagne.

Les Britanniques de retour 

À l’issue des vacances de février, les Britanniques retrouvent la première place en matière de fréquentation internationale, avec « plus d’un quart des nuitées (26,4 %) », et, ce, malgré les restrictions qui les ont touchés cet hiver, les empêchant de se rendre dans les massifs français à Noël et jusqu’en janvier. Celui-ci relève toutefois « un recul de 5 % des nuitées »  réservées par cette clientèle par rapport à la saison 2019-2020. 

Le podium est complété par les clientèles néerlandaises (18 % des nuitées) et belges (13 % des nuitées), suivies de près par les Suisses (12 %).

« Les Français, mais aussi la clientèle étrangère, ont une nouvelle fois plébiscité la montagne pour leurs vacances d’hiver et ce, malgré une situation sanitaire qui n’était pas stabilisée. C’est une immense bouffée d’oxygène pour tout l’écosystème de la montagne », a indiqué le président de l'ANMSM. 

La suite de la saison « plus incertaine » 

Bien que celui-ci ait estimé, via Twitter, que cette reprise doit permettre aux professionnels de la montagne « d’envisager l’avenir avec confiance et détermination », il a toutefois fait preuve, dans le communiqué publié par l’observatoire, d’une certaine précaution pour « la suite de la saison, et notamment les vacances de printemps ». Celle-ci « reste, pour le moment, plus incertaine au regard de l’actualité, avec pour l’instant un retard des réservations, notamment concernant les clientèles internationales ».

Jean-Luc Boch a, par ailleurs, indiqué que les missions des deux organismes qui veillent à la sécurité en montagne et sur les pistes (la Fédération nationale de la sécurité et des secours sur les domaines skiables et l’Association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches) « devront être renforcées dans les années à venir ».

Pour rappel, les stations avaient connu un « effondrement »  de leur activité durant les vacances de février 2021, marquées par la fermeture des remontées mécaniques en raison de la crise sanitaire. Par rapport à la saison 2019-2020, « les taux d’occupation des hébergements marchands et collaboratifs [avaient reculé] de 39 points »  (jusqu’à - 46 points pour les vacances de Noël) tandis que les volumes de nuitées avaient enregistré une baisse de 56 % (jusqu’à - 66 % pour janvier). 
 

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