Services publics : la satisfaction des Français s'améliore, hormis dans la santé
Près des trois-quarts des usagers des services publics (74 %) ont été satisfaits de ceux-ci en 2019 et près de la moitié des Français (48 %) en ont une opinion positive, soit une progression respective de trois et sept points par rapport à l’année précédente. C’est ce que révèle le 15e baromètre Kantar de l’Institut Paul-Delouvrier, une association qui œuvre pour la modernisation des services publics, qui mesure l’opinion des Français vis-à-vis des services publics de l’État et la satisfaction des usagers qui y ont eu recours récemment.
La santé première priorité, percée de l’environnement
Dans le détail, la satisfaction à l’égard du service public de l’emploi progresse de dix points (63 %), celui de la justice de sept (68 %) et celui de l’environnement de cinq (67 %). Dans un contexte de contestation au sein de l’hôpital public et de désertification médicale, ce bilan positif est terni par la baisse de la satisfaction des usagers à l’égard du système de santé publique. Bien qu’elle reste à un niveau assez élevé (78%), elle recule de trois points en un an et de 12 points en dix ans. Ainsi, pour la première fois, la santé publique passe nettement en tête des priorités des Français (46 %), devant l’emploi (40 %).
En parallèle, « les attentes en matière d’environnement sont de plus en plus prégnantes, et ce domaine focalise désormais davantage d’attentes (31 %) que la police et gendarmerie (30 %), et la justice (23 %) » et se place juste derrière l’Éducation nationale (34 %), notent les auteurs du baromètre qui constatent que ce sujet est passé en trois ans de la 10e à la 4e place des priorités. Chez les moins de 25 ans, l'environnement arrive même nettement en tête, cité par 44% des jeunes devant l'éducation et la santé publique.
À l’échelon régional, neuf régions placent la santé au premier rang des priorités et trois l’emploi, quand cinq placent désormais l’environnement dans le trio de tête. Dans les zones rurales isolées, ce thème est la troisième priorité, derrière la santé et l’emploi, tandis que les communes périurbaines et les pôles urbains continuent de privilégier l’éducation en troisième position.
53 % des Français prêts à payer plus d'impôts pour les services publics
Autre chiffre révélateur, 53 % des Français disent aujourd'hui préférer une amélioration des services publics, quitte à augmenter le niveau de l'impôt. Après une baisse en 2018 (de 48 % à 43 %) interrompant quatre années de progression continue, cette préférence atteint désormais son niveau le plus haut jamais enregistré depuis le début du baromètre, il y a 15 ans, en particulier auprès des jeunes, et dépasse pour la première fois les 50 %. En 2013, ils n’étaient encore que 31 % à soutenir cette idée.
Les habitants de la Bretagne et des Pays-de-la-Loire sont ceux qui expriment le plus une préférence pour l’amélioration des services publics quitte à augmenter les impôts (58 %). Ceux des régions Centre-Val-de-Loire (47 %), Bourgogne-Franche-Comté (50 %) et Hauts-de-France (50 %) se montrent davantage partagés.
En ce qui concerne les progrès attendus dans les services publics, « la rapidité dans le traitement des dossiers » reste devant la « simplicité et la transparence des démarches ». La « diminution du coût des services pour la communauté » n’est réclamée que par 30 % des Français (- 2 %), contre 39 % en 2015, première année où le thème a été évoqué.
À noter également que le jugement des Français sur l'action des pouvoirs publics s'améliore concernant la fiscalité et la collecte de l'impôt. Ainsi, près d'un an après la mise en place du prélèvement à la source, 50% des Français ont désormais une bonne opinion de l'action de l'État dans ce domaine, soit une hausse de 15 points en un an.
A.W.
Télécharger le baromètre 2019 de l’Institut Paul-Delouvrier.
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