Prix à la pompe : le gouvernement prolonge d'un mois la prime carburant
Par Martine PAUWELS / Claudine RENAUD
« Elle devait s'arrêter fin février, nous la prolongerons jusqu'à fin mars de façon à ce que les millions de nos compatriotes qui y ont droit puissent aller la chercher » , a annoncé sur la radio RTL le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire.
« Vous avez une indemnité qui bénéficie à ceux qui travaillent, je pense que c'est juste, je pense que c'est efficace, je voudrais simplement que tous ceux qui y ont droit puissent la toucher » , a-t-il ajouté.
Accessible sur le site des impôts depuis le 16 janvier, l'aide a remplacé la ristourne générale de 30 puis 10 centimes accordée par le gouvernement en 2022. Une enveloppe d'un milliard d'euros lui est destinée dans le budget de l’État pour 2023.
Selon un document de Bercy, l'aide est destinée à environ 11 millions de ménages les plus modestes, gagnant moins de 1 314 euros net mensuels pour une personne seule et moins de 5 255 euros nets mensuels pour un couple avec trois enfants.
Dans un communiqué, les services de M. Le Maire ont précisé que « le nombre d'indemnités versées ou en cours de versement était de 3,3 millions. Un petit nombre de paiements sont en attente du fait de l'absence de relevé d'identité bancaire du bénéficiaire ».
Le communiqué fait état d'un taux de demande moyen de 43 %. Certains départements se distinguent par un taux de demande très faible, avec en tête du palmarès le bassin parisien où il plafonne à 5% à Paris, 15% dans les Hauts-de-Seine, et 19 % aussi bien dans la Seine-Saint-Denis que le Val-de-Marne.
Une grande majorité de ménages éligibles ont également omis de remplir leur formulaire dans les départements d'outre-mer.
Près de deux euros le litre
L'an dernier, le gouvernement avait consacré 8 milliards d'euros pour financer une ristourne générale, soit l'équivalent du budget du ministère de la Justice. Coûteuse, la mesure a pris fin le 31 décembre.
Les prix à la pompe sont immédiatement remontés au cours des quatre premières semaines de janvier, avant de refluer légèrement ces quinze derniers jours.
Le prix national moyen du gazole s'affichait à 1 8279 euro vendredi 10 février, selon les données hebdomadaires du ministère de la Transition énergétique. Cela représente 6 centimes de moins que le 3 février, mais 6 centimes de plus que le 30 décembre.
L'essence sans plomb SP95 et SP95-E10 ont suivi la même tendance, s'affichant respectivement à 1,9038 euro et 1,8729 euro le litre vendredi dernier. Il faut débourser 22 à 23 centimes de plus par litre comparé au 30 décembre.
Reconnaissant qu'un litre de carburant à deux euros constituait un « seuil psychologique (...) dans les têtes des Français » , TotalEnergies a fait miroiter une nouvelle remise cette année, sans dire ni quand ni combien, mais en tout cas « pas tout de suite » , selon la directrice France Isabelle Patrier.
« On est prêts à regarder ce qu'il faut faire » , avait assuré mercredi dernier le PDG Patrick Pouyanné après l'annonce de profits record en 2022.
« L'entreprise les explicitera dans les prochaines semaines. Patrick Pouyanné a lié l'intervention de TotalEnergies au seuil de 2 euros le litre or le diesel n'est pas à ce niveau » , a précisé lundi le groupe à l'AFP.
L'indemnité carburant de l’État, prévue pour être versée une seule fois en 2023, s'applique à tout type de véhicule, y compris les deux-roues à moteur et les voitures sans permis.
Un couple modeste qui travaille et possède deux véhicules peut bénéficier de deux aides, soit 200 euros.
Pour en bénéficier, les personnes concernées doivent se rendre sur le site impots.gouv.fr, entrer leur numéro fiscal et celui de leur plaque d'immatriculation et remplir une « déclaration sur l'honneur » indiquant qu'elles ont besoin de leur voiture pour aller au travail.
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