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Édition du jeudi 9 octobre 2025
Climat

Nappes phréatiques : une situation globalement « satisfaisante », mais l'incertitude demeure pour la suite

Si la situation globale est « favorable » dans le pays, l'état actuel des nappes du Roussillon, de l'Aude et du sud de la Corse est jugé « préoccupant » et celles-ci méritent une « attention particulière » dans les mois qui viennent.

Par A.W.

La situation des nappes phréatiques du pays est globalement « satisfaisante », mais leur évolution ces prochains mois reste incertaine, a annoncé, hier, dans son nouveau bilan, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

La situation s’améliore 

La situation générale est ainsi considérée comme « favorable avec des niveaux assez proches des normales ». « La situation s'améliore par rapport à août : 31 % des points d'observation sont sous les normales mensuelles, 23 % sont comparables et 46 % sont au-dessus (contre respectivement 38 %, 29 % et 33 % en août) », indique le service géologique.

Les pluies de fin août et de septembre ont notamment été « propices à l’observation des premiers épisodes de recharge sur les nappes réactives »  qui réagissent rapidement aux précipitations.

« L’influence des précipitations est particulièrement visible au droit des nappes du Massif central, avec une amélioration significative de leur état », indique le BRGM qui souligne que « les niveaux sont hauts sur les nappes du Rhône inférieur, de l’ouest du Massif central et de la Côte-des-Bars ».

Si les situations s’améliorent par rapport à août et sont généralement satisfaisantes, le BRGM rappelle que « la situation était beaucoup plus satisfaisante en septembre 2024 : 73 % des niveaux étaient au-dessus des normales mensuelles ».

Inquiétude dans quelques endroits

Un état des lieux qui reste cependant « inquiétant »  sur les nappes du Roussillon, de l’Aude et du sud de la Corse où il a été recensé « des niveaux bas à très bas ». L’état actuel de ces nappes est jugé « préoccupant »  et « l’étiage 2025 s’annonce sévère ».

« La situation est très fragile, avec des niveaux bas à très bas pour les nappes du Roussillon et de l’Aude. Les nappes de l’extrême sud de la Corse (Alta Rocca, Balagne et Fium’Orbu) sont également en très mauvais état quantitatif », estime le service géologique qui prévient que « l’évolution des niveaux de ces nappes sera à surveiller durant les prochaines semaines ». 

De plus, « quelques points bas à très bas sont toujours présents sur les nappes des calcaires jurassiques de Lorraine et du Berry, des formations volcaniques du Massif central et du socle du Limousin ».

« En octobre, les conditions semblent cependant réunies pour que la période de recharge se généralise à l’ensemble des nappes. Les tendances et l’évolution des situations dépendront cependant essentiellement des cumuls pluviométriques locaux et de la sensibilité de la nappe », selon le BRGM.

Prudence pour les prochains mois

Celui-ci reste, toutefois, très prudent pour les prochains mois, et indique qu’« aucun scénario ne se dégage »  pour la pluviométrie, d’après les prévisions saisonnières de Météo-France pour les mois d’octobre, novembre et décembre 2025.

« On est dans une période charnière entre la fin de période de vidange et le début de la période de recharge. Donc c'est la période qui est un peu la plus délicate pour lancer des prévisions », qui sont ainsi « incertaines », a expliqué le BRGM lors d’une présentation à la presse, mettant en garde sur « des difficultés certaines sur les nappes qui affichent des niveaux actuellement très en dessous des normales : plaine du Roussillon, massif des Corbières, Aude et Corse du sud-est ».

Consulter le bulletin du BRGM.


 

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