Commerce équitable : les acteurs de la filière appellent les collectivités à se mobiliser
Par Franck Lemarc
Commerce équitable France est un collectif qui « promeut le commerce équitable en France et à l’international », c’est-à-dire « le rééquilibrage du partage de la valeur dans l’économie » par l’assurance de payer « un juste prix pour les producteurs » . Ce collectif réunit une trentaine d’acteurs dont des marques (Malongo ou Biolait), des labels, des organisations de solidarité internationale et des mouvements citoyens.
Le collectif, dans un communiqué publié hier, estime que « la crise agricole actuelle rappelle que concilier prix justes agricoles et transition écologique est plus que nécessaire, et les politiques publiques locales ont un rôle à jouer pour développer une économie responsable et équitable » . Contrairement à certaines idées reçues, le commerce équitable ne concerne pas que les relations avec les producteurs des pays les plus pauvres, comme ceux de café ou de cacao, mais « il existe dans les filières agricoles françaises depuis plus de 10 ans » et bénéficie « d’un cadre légal précis et strictement encadré par des labels » . Plus de 12 000 agriculteurs français sont engagés dans le commerce équitable, et quelque « 1 500 références de produits alimentaires français issus du commerce équitable » sont aujourd’hui disponibles.
Les collectivités locales désireuses de mettre en œuvre « des politiques publiques à impacts sociaux et environnementaux positifs » peuvent donc s’en emparer.
Plusieurs leviers
Selon Commerce équitable France, les collectivités territoriales disposent de nombreux outils pour aller dans ce sens, à commencer, naturellement, par la commande publique : « Les produits de commerce équitable peuvent être intégrés dans une politique d’achats durables, les possibilités juridiques sont en place » , affirme le collectif. Rappelons par exemple que la loi Climat et résilience de 2021 mentionne explicitement « les produits issus du commerce équitable » dans les 50 % d’alimentation « saine et durable » qui doivent être introduits dans la restauration collective.
Par ailleurs, les collectivités peuvent porter des politiques « d’éducation et de sensibilisation » au commerce équitable, en vue de « développer une citoyenneté solidaire et écologique » . Plus d’une centaine d’associations locales œuvrent dans ce sens en milieu scolaire, rappelle le collectif, et peuvent également intervenir dans le cadre des activités périscolaires.
Enfin, Commerce équitable France rappelle que les collectivités locales, au titre de leurs compétences de développement économique, « peuvent apporter des soutiens précieux aux groupements agricoles et entreprises développant des partenariats de commerce équitable », notamment un soutien financier ou technique ou « un appui pour la valorisation locale des produits ».
Rappelons que Commerce équitable France a créé un réseau de collectivités engagées sur cette thématique, baptisé Territoires de commerce équitable (TDCE), qui vise à « les visibiliser, partager les bonnes pratiques, (et) constituer une force de plaidoyer pour promouvoir le commerce équitable à grande échelle ».
En savoir plus sur le réseau TDCE.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
Le gouvernement donne des précisions sur l'état de la menace terroriste
Le gouvernement présente sa feuille de route pour la « Décennie numérique »