Familles sans abri : 22 maires de gauche interpellent le président Macron
Par AFP
« Nous ne nous résignons pas face à la détresse sociale que nous constatons chaque jour », écrivent ces élus, soulignant que « cet hiver est particulièrement préoccupant car il conjugue plusieurs facteurs de fragilisation de personnes d’ores et déjà en situation de grande vulnérabilité ».
La lettre est notamment signée par les maires PS de Paris Anne Hidalgo, de Lille Martine Aubry, de Rennes Nathalie Appéré, de Nantes Johanna Rolland, de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, et les maires écologistes de Strasbourg Jeanne Barseghian, de Lyon Gregory Doucet, de Bordeaux Pierre Hurmic, ou de Grenoble Éric Piolle.
Les élus de gauche font sept propositions « à déployer en urgence sur l’ensemble du territoire national », et s’engagent à se « mobiliser pleinement » pour leur mise en œuvre.
Ils demandent ainsi « un plan d’urgence pour la prise en charge de tous les enfants et leurs familles sans solution ».
Ils proposent de généraliser le décompte annuel du nombre de personnes contraintes de dormir à la rue ; d’adopter « une loi de programmation et de planification » des places d’hébergement, « dans une logique de solidarité territoriale », avec possibilité de réquisitions de bâtiments vides et un mécanisme de pénalités financières; de « lever les freins financiers à la production de logement abordable et de logement social » en revalorisant parallèlement les aides au logement.
États généraux
Les élus souhaitent aussi permettre la régularisation des personnes « durablement installées sur le territoire national », et l’ouverture de « centres de premier accueil répartis sur l’ensemble du territoire pour les personnes venant chercher refuge en France ».
Ils proposent encore l’organisation d’États généraux de l’aide alimentaire.
Dans son rapport annuel présenté cette semaine, la Fondation Abbé-Pierre estime à 330 000 le nombre de personnes sans domicile en France. Soit 30 000 de plus que l’année précédente, et une augmentation d’environ 130 % par rapport à 2012.
Quelques mois après sa première élection à la tête de l’Etat en 2017, Emmanuel Macron avait déclaré qu’il ne voulait plus voir « personne dans les rues, dans les bois, d’ici la fin de l’année ». « La première bataille : loger tout le monde dignement. Je veux partout des hébergements d’urgence. Je ne veux plus de femmes et hommes dans les rues. »
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