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Pour Yannick Jadot, « c’est une tradition dans la Ve République »  que de « flatter puis flouer »  les collectivités. Mais ce n’est plus acceptable pour lui : « On vient dire [aux élus] à quel point [ils sont] exceptionnels mais à la fin, l’État envoie un préfet ou un sous-préfet pour [leur] expliquer ce qu’il y a à faire. Un des enjeux du prochain quinquennat sera de repenser la décentralisation avec de véritables compétences et avec une autonomie qui ne soit pas une forme de déconcentration sous contrainte ou sous surveillance. » 

« Mettre des moyens au service des collectivités » 

Le candidat d’EELV n’envisage pas la suppression des préfets mais souhaite « mettre en place des commissaires de la République à la reconstruction »  qui seraient « rattachés à un grand ministère des territoires sous [l’égide du] Premier ministre ». 

Pour lui, c’est une certitude : « Un projet local ne doit pas être dicté par un préfet ou un sous-préfet. »  Ainsi, il propose que « l’État mette des moyens au service des collectivités »  chargées de mener des projets « en lien avec les acteurs économiques, les salariés, les associations et les acteurs du territoire » . L’État doit « se mettre au service de cette dynamique sans que cela soit en permanence Paris ou Bercy qui décident. » 

Obligation d’installation des jeunes médecins

Yannick Jadot a ensuite évoqué la grande problématique de la désertification médicale. « Près de 8 millions de concitoyens n’ont pas accès correctement à un médecin » , rappelle-t-il.  Face à cela, il souhaite encourager les collectivités à mettre en œuvre toutes les initiatives possibles comme « les maisons médicales »  ou encore « les maisons pluri-professionnelles » . 

Le candidat est favorable à ce que les jeunes médecins, pour « la dernière année d’étude et les deux premières années d’exercice » , soient soumis à « une obligation d’installation dans les zones sous-dotées » . « Nous devons penser une offre de soins autour de ces bassins de santé, argumente-t-il. C’est notre responsabilité politique et démocratique. » 

Rénovation thermique et politique agricole 

Yannick Jadot veut construire un « projet collectif autour des équilibres territoriaux. »  Il explique notamment que « beaucoup de territoires, en Outre-mer notamment, subissent le dérèglement climatique. Il faut que les maires aient les moyens de s’emparer »  de cette problématique.

Yannick Jadot souhaite « une mobilisation générale de tous les acteurs du bâtiment »  pour « qu’avec les collectivités il y ait une réappropriation de tous les chantiers de construction et de rénovation thermique » .

Partisan d’un retour à l’indépendance agricole et alimentaire de la France, le candidat propose de construire une agriculture plus indépendante, « en intrants comme en exportation » , du marché international, grâce à un contrat avec le monde agricole de 13 milliards d’euros pour rendre plus attractive et viable l’agriculture paysanne française. 

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