Erasmus+ Éducation Formation : « Les collectivités candidates en 2020 ont une grande chance d'être retenues »

Dans son édition du 27 novembre, Maire info présentait l’appel à propositions de la Commission européenne « Erasmus+ »  (lire aussi Maire info du 13 novembre) et plus particulièrement l’enveloppe de 57,6 millions d’euros allouée au programme « Sport »  en 2020. Le premier budget - et de loin - de cet appel à propositions reste celui de l’éducation et de la formation, avec plus de 2,9 milliards d’euros de crédits en 2020 (34 pays) et 251 millions d’euros rien que pour la France. Les demandes de subventions pour des « projets de mobilité »  (scolaire, emploi) sont ouvertes jusqu’au 5 février, celles pour des « projets de partenariats »  jusqu’au 24 mars. Là aussi, les collectivités ont intérêt à s’en saisir. D’autant que Laure Coudret-Laut, directrice de l’Agence Erasmus+ France Éducation Formation interrogée par Maire info, l’assure : « Les projets des collectivités candidates en 2020 ont une grande chance d’être retenus ». Et donc d’être financés. 

Réfléchir à l’impact du projet sur son territoire
Quelles sont alors les clefs pour présenter un projet convaincant ? « Si une collectivité territoriale prend la tête d’un consortium pour mener un projet Erasmus+ dans l’enseignement scolaire (avec au moins deux établissements scolaires et en partenariat avec le rectorat), et que le lien est avéré entre les missions des agents de la collectivité et le projet, alors ces derniers sont éligibles à participer à des mobilités Erasmus + aux côtés des enseignants, conseillers pédagogiques, assure Laure Coudret-Laut. Les élus en charge de l’éducation, les agents du service éducation de la collectivité, ainsi que les animateurs et Atsem qui interviennent dans les écoles et sont payés par les communes peuvent bénéficier d’une mobilité dans le cadre de ces projets. » 

À l’Agence nationale, dont les locaux sont situés à Bordeaux (Gironde), on encourage surtout « les projets de partenariat »  dans l’enseignement scolaire. D’abord parce « qu’il y a plus de budget à capter sur ce secteur ». Mais aussi parce que cela peut être une opportunité pour le territoire. « La collectivité, qui porte le projet (elle peut aussi être simplement partenaire d’un projet), doit avoir réfléchi à l’impact qu’il peut avoir sur son territoire. » Laure Coudret-Laut de citer l’exemple d’un « projet fédéré de plusieurs écoles », menacées de fermeture dans les Hautes-Pyrénées, autour de l’enseignement de l’anglais : « Grâce à un projet Erasmus+, les deux enseignantes de ces écoles ont été formées, ce qui leur a permis d’enseigner ensuite l’anglais de manière ludique à leurs élèves de maternelle, d’équiper l’école en outils numériques pour favoriser un apprentissage de l’anglais continu et surtout de sauver l’école, qui devenait tout de suite bien plus attractive. 350 partenariats scolaires ont été subventionnés en 2019 » 

Quatre thématiques prioritaires
Pour mettre toutes les chances de leur côté, Laure Coudret-Laut conseille, par ailleurs, aux collectivités de proposer des projets en lien avec « le développement durable, l’acquisition des qualifications de base, le handicap ou le décrochage scolaire ». L’une des priorités du programme Erasmus + 2014-2020 étant de « ramener le taux de décrochage scolaire sous les 10 % ». « Proposer un projet en lien avec ces thématiques accorde des points supplémentaires au moment de l’évaluation des candidatures », assure la directrice de l’Agence. Les projets peuvent, toutefois, s’affranchir de ces thématiques et répondre à des sujets de société plus larges, comme l’accueil des migrants ou encore le vieillissement de la population.
Deux infos pratiques pour finir : les candidatures sont à déposer sur la plateforme Pénélope+. Pour être accompagnés dans la constitution du dossier ou la construction du projet, les candidats peuvent se tourner vers les développeurs Erasmus+.

Ludovic Galtier

Accéder à la plate-forme Pénélope+.

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