L'impact économique d'une résidence de tourisme sur son territoire s'élèverait en moyenne à 1,9 million d'eurosÂ
Par A.W.
Quel est l’apport des résidences de tourisme dans l’économie locale ? Dans une étude qu’elle vient de publier, la Fédération nationale des résidences de tourisme, Appart’hôtel et villages vacances (FNRT) estime que leur impact économique sur le territoire en 2024 attendrait les 4,5 milliards d’euros à l’échelle nationale.
Dans le détail, ce sont ainsi 3,1 milliards d’euros qui proviennent des dépenses des clients à l’extérieur de l’établissement (type de logement réservé, activités pratiquées, dépenses alimentaires, visites, restaurants, loisirs…) et 1,3 milliard des dépenses de la part des résidences elles-mêmes (investissements, impôts, emplois…).
Emplois directs et indirects
A l’échelle individuelle, le volume d’activité généré dans les entreprises locales par une résidence en France s’élèverait à 1,92 million d’euros, dont plus des deux tiers (1,4 million d’euros) provenant de la consommation des clients en dehors de la résidence et un tiers (570 000 euros) des dépenses de la résidence elle-même « auprès de ses fournisseurs locaux ».
Alors que près de 10 % des vacanciers français choisissent de séjourner chaque année dans une résidence de tourisme pour leurs vacances, ces résidences ont un impact « tangible » sur l’économie, selon les auteurs de l’étude, qui soulignent « les emplois directs et indirects qu’elles génèrent », ainsi que leur « structuration de l’économie locale aux alentours ». Un effet « que ne permet pas une offre diffuse comme les meublés de tourisme », selon la FNRT, ces derniers ayant, à titre de comparaison, généré 43 milliards d’euros dans l'économie l'an passé alors que les voyageurs y séjournant ont dépensé 21,9 milliards d’euros (hébergement, transport, restaurants, loisirs, courses...).
Les activités des résidences de tourisme alimenteraient ainsi « 16 000 emplois équivalent temps plein directs (personnel salarié des résidences), auxquels s’ajoutent 35 000 emplois ETP indirects », dans les entreprises bénéficiant de l’activité des résidences (fournisseurs, commerces, restaurants…). « Si l’on prend en compte l’ensemble de l’effet d’entraînement, ce sont 70 000 ETP (induits) en France soutenus par la filière, notamment dans les secteurs en tension de l’hôtellerie, restauration, veilleur de nuit, jardinier… », explique la FNRT. Dans le même temps, on peut rappeler que les meublés de courte durée ont soutenu plus de 360 000 emplois l'an passé, mais restent accusés de participer à la pénurie de logements dans certains territoires.
En sachant qu’une résidence de tourisme emploie en moyenne sept « équivalent temps plein », celle-ci alimente sur son territoire « 15 emplois locaux, non délocalisables » et chaque emploi au sein d’une résidence alimente « près de sept emplois dans un rayon de 50 km (emplois primaires et induits compris) ».
Plus de dépenses dans les résidences urbaines
Du côté des clients des résidences de tourisme, l'étude constate qu'ils restent en moyenne une semaine, sauf pour la ville ou ils pratiquent généralement des courts séjours de trois nuits ou moins.
Plus particulièrement, les clients des résidences de tourisme en mer ou à la campagne dépensent en moyenne 40 euros par personne et par jour sur la destination en dehors de la résidence, alors que ceux des résidences urbaines dépensent en moyenne 60 euros par personne et par jour et ceux qui vont à la montagne 49 euros par personne et par jour.
Au total, « ce sont 550 euros dépensés en moyenne sur une destination par séjour, soit 1,5 million d’euros par résidence sur une année », constatent les auteurs de l’étude qui rappellent que le premier poste de dépenses, toutes zones confondues, est consacré aux dépenses « non touristiques » à hauteur de 38%, telles que les courses alimentaires, le shopping ou des achats dans des commerces de proximité..
Les 2 290 résidences de tourisme représentent en France plus d’un quart du parc total de l’hébergement touristique commercial « en dur », pour 70 millions de nuitées touristiques réservées par 19 millions de clients chaque année.
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