Terrorisme : les maires devront « s'impliquer » dans la Journée nationale d'hommage aux victimes

La date du 11 mars - en référence à la date du 11 mars 2012, marquant le premier assassinat commis par Mohammed Merah - a été choisie par l’exécutif pour célébrer chaque année la journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme. Emmanuel Macron présidera, le 11 mars 2020 à Paris, la première cérémonie qui a vocation à se décliner dans les territoires. Ainsi, une cérémonie peut être organisée, à l’initiative du préfet, dans chaque département, selon le décret du 7 novembre 2019. Dans un courrier adressé au président de l’AMF, François Baroin, le président de la République estime, à ce sujet, qu’il est « essentiel »  que les maires « soient également impliqués et mobilisés dans l’organisation de temps commémoratifs similaires ».
Actuellement consultées par l’Élysée, les associations de victimes et la Fédération des associations d’aide aux victimes, France victimes, « ont exprimé plusieurs attentes en termes d’organisation », écrit le chef de l’État, « afin que partout sur le territoire, le même esprit de concorde et d’union nationale soit présent ». Les organisateurs devront donc suivre un protocole comprenant au moins « la lecture des noms des victimes du terrorisme résidant ou provenant du département, commune, pays de résidence », « l’observation d’une minute de silence », « l’édification d’un monument, la pose d’une stèle, l’inauguration de lieux en hommage aux victimes du terrorisme »  ainsi que « l’inscription des noms des victimes, à la demande des familles, sur les monuments aux morts, celles-ci étant considérées comme des victimes civiles de guerre ».

Les établissements scolaires conviés
Emmanuel Macron souhaite en outre, qu’à l’image des cérémonies du 8-Mai ou du 11-Novembre, les élèves des écoles élémentaires, les collégiens et les lycéens soient « invités, à travers une libre expression artistique (messages, textes, dessins), à manifester leur créativité autour de la mémoire des attentats qui ont frappé notre pays afin d’honorer nos compatriotes qui en ont été la cible, en France ou à l’étranger ». Les familles des victimes ont d’ailleurs exprimé le souhait que les élèves des établissements scolaires, ainsi que « les primo-intervenants et aidants de première ligne qui se sont mobilisés lors des attentats »  pour porter secours aux blessés, soient conviés « prioritairement ». 
Au cours de cette cérémonie enfin, les maires pourront remettre la médaille nationale de reconnaissance aux victimes des actes terroristes à celles qui « en auront exprimé le désir ».

263 morts depuis 2012
Selon un triste décompte réalisé par nos confrères du Figaro le 7 octobre 2019, dans la foulée de l’attaque de la préfecture de police de Paris (quatre fonctionnaires de police tués), 263 personnes sont mortes et des centaines d’autres ont été blessées dans des attentats terroristes en France depuis le 11 mars 2012, date des attaques de Mohammed Merah à Toulouse et Montauban. La semaine dernière, la France rendait hommage aux victimes des attaques de Charlie Hebdo (7 janvier 2015), de l'HyperCacher (porte de Vincennes, à Paris) et de Montrouge (Hauts-de-Seine), où la policière municipale Clarissa Jean-Philippe a été tuée par Amédy Coulibaly le 8 janvier 2015. « Elle incarnait la France dans toute sa jeunesse et toute sa ferveur », a salué le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.

Ludovic Galtier

Télécharger le courrier d’Emmanuel Macron.

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