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Édition du vendredi 5 juillet 2024
Sécurité

Sécurité : gouvernement et services se préparent à des troubles à partir de dimanche soir

Le gouvernement se prépare à l'éventualité de troubles à l'ordre public après les résultats dimanche soir du second tour des législatives, sans pour autant que ceux-ci soient clairement identifiés à ce stade compte tenu du caractère incertain du scrutin.

Par AFP

Jeudi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que « 30 000 policiers et gendarmes dont 5 000 à Paris et sa banlieue »  seraient mobilisés dimanche soir. Un dispositif de maintien de l'ordre conséquent, dont le niveau n'a pas été arrêté, restera en place « jusqu'au 16 juillet au moins » , a expliqué à l'AFP une source policière.

Pour l'instant, les services de renseignement n'ont pas identifié, selon une autre source policière, de risques précis, en l'absence de « véritable appel à manifestation après le second tour » . Ils estiment que les décisions des principales organisations interviendront le 8 juillet à la lumière des résultats. A leurs yeux, il existe « de réels risques de troubles à l'ordre public après le second tour avec à la fois des rassemblements qui pourraient donner lieu à des incidents mais aussi des risques d'affrontements entre des groupes antagonistes ».

Commentant l'agression la veille de la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot et de sa suppléante Virginie Lanlo, première adjointe au maire de Meudon, qui collaient des affiches, Gérald Darmanin a jugé qu'« il se pass(ait) quelque chose qui confine à la libération de la violence ».

Les services ont relevé, selon la seconde source policière, des mots d’ordre de l'ultra gauche comme « Garder les urnes, on prend la rue » . Ils rappellent en outre que le collectif Les Soulèvements de la Terre (SLT) a prévu une nouvelle mobilisation dans les Deux-Sèvres contre les méga-bassines à partir du 15 juillet. Mais, ils estiment que SLT pourrait lancer des appels à rassemblement dès le 8 juillet avec notamment un ciblage sur les Jeux olympiques (26 juillet - 11 août).

Vigilance dans les grandes villes 

S'agissant des quartiers dits sensibles, les services n'ont pas observé de « signe annonciateur d'une mobilisation »  liée aux élections mais ils s’attendent à de « l’ opportunisme »  pour participer à tout type de violences urbaines et cela à l’approche des 13 et 14 juillet.

Parmi les villes citées comme point d’attention des forces de l'ordre à partir du 7 juillet au soir figurent, outre Paris et sa banlieue, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Lille et Rennes.
 

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