L'État lance ses premières « Forces d'actions républicaines »
Par AFP
Promesse de campagne d'Emmanuel Macron en 2022, la Force d'action républicaine vise à restaurer la sécurité en apportant une réponse globale, qu'elle soit judiciaire, éducative ou sociale, aux difficultés rencontrées par les habitants dans certains quartiers.
« Il s'agit surtout d'une nouvelle façon de travailler dans des territoires qui présentent des difficultés d'ordre sécuritaire » a déclaré Gilles Clavreul, préfet coordonnateur de la FAR au niveau national. Elle est localement pilotée par le maire, le préfet et le procureur de la République.
Au niveau national, trois quartiers ont été identifiés dans les villes de Besançon, de Maubeuge et de Valence pour cette première phase de déploiement de moyens, sur « une période de six mois pour agir » , selon Gilles Clavreul. Le préfet coordonnateur du dispositif n'a toutefois pas fait d'annonces chiffrées sur les moyens alloués, préférant « que l'on recense d'abord les besoins dans les quartiers, puis on voit comment les financer par la suite » .
Des médiateurs d'associations ou de collectifs qui accompagnent des jeunes publics estiment eux que la question des moyens se pose urgemment. Pascal Brousseaud, médiateur social dans l'association « Pari », qui accompagne les jeunes à la scolarité via des projets comme l'adaptation d'une pièce de théâtre de Molière au XXIe siècle dans le quartier, « attend des moyens supplémentaires » pour mener à bien ces projets.
« On espère que ce dispositif soutienne un peu plus l'action des associations » , abonde Smaïn Djerbal, du collectif « Récidev » , pour l'éducation à la citoyenneté. Alors Première ministre, Élisabeth Borne avait annoncé en octobre la mise en place de « Forces d'actions républicaines » destinées à concentrer dans un quartier des moyens en matière de sécurité et pour des réponses globales. Ces mesures étant destinées à répondre aux violences urbaines du début de l'été.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est rendu dans ce même quartier de Besançon le 10 février afin de dresser un premier bilan des opérations « place nette » contre le trafic de drogue. Planoise est le théâtre depuis plusieurs années d'une guerre des gangs pour le contrôle du trafic de stupéfiants. Plusieurs règlements de compte violents s'y sont déroulés l'année passée: trois hommes y ont été tués en février et mars 2023, un autre en juin et deux jeunes ont été blessés par des tirs de kalachnikov à proximité à la même période.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
Un maire peut, sur demande d'un juge, contrôler un dépôt sauvage sur une parcelle privée