Maisons sport-santé : Roxana Maracineanu veut labelliser 100 établissements avant la fin 2019
Les ministères des Sports et des Solidarités et de la Santé ont publié, le 30 juillet, un appel à projets relatif aux Maisons sport-santé. 100 établissements seront labellisés d'ici la fin de l'année, cinq fois plus en 2022. Roxana Maracineanu les imagine comme étant « un sas entre la non-pratique sportive et la pratique sportive ». Impossible, pour l'heure, de connaître précisément combien de personnes ces Maisons sport-santé pourraient concerner. D'ici les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le gouvernement veut convertir 3 millions de Français supplémentaires à la pratique sportive régulière. Ce qui porterait le nombre de sportifs réguliers en France à 37 millions.
Préconisées au printemps dans un rapport parlementaire visant à « faire de la France une nation sportive » (lire Maire info du 22 mars), les Maisons sport-santé vont donc prochainement se multiplier partout en France : un dispositif par département ou territoire (outre-mer) sera retenu cette année. « Il s'agit de constituer un réseau d'acteurs - hôpitaux, professionnels de santé, professionnels du sport, associations fédérales, collectivités (articulation entre la Maison sport-santé et le contrat de santé local et le contrat de ville) - capable d'orienter des publics - quelque soit leur âge ou leur état de santé ou de fragilité - qui souhaitent reprendre une pratique physique mais qui éprouvent des difficultés à faire la démarche tout seul » , expliquait, hier, la ministre, nommée il y a tout juste un an, devant la presse.
« La Maison sport-santé doit permettre d’informer le public, d’établir un programme sport-santé personnalisé et d’orienter vers les intervenants disposant des compétences requises », est-il, par ailleurs, indiqué dans le cahier des charges. L’enjeu principal d’une implantation territoriale équilibrée des Maisons sport-santé est d’offrir au travers d’un programme éducatif, préventif, thérapeutique, une accessibilité plus importante à la pratique du sport à des fins de santé (parcours de soins), aux activités physiques générales (marche rapide, exercices de renforcement musculaire, etc.) ou adaptées aux limitations fonctionnelles et facteurs de risques individuels.
Les personnes atteintes d'affections longue durée (ALD), cancer du sein en tête, seront privilégiées. « Une attention particulière est à porter aux personnes en situation de précarité socio-économique, aux personnes fortement sédentarisées, en situation de handicap ou au niveau d’autonomie limitée (...) L’information des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) fera l’objet d’une attention spécifique. »
Quels profils attendus ?
Les Maisons sport-santé peuvent, par exemple, prendre la forme « d'un espace d’accueil permettant, d’une part d’informer et d’orienter les personnes dans leur programme sport-santé personnalisé » ou bien « un lieu de réalisation d’un bilan des capacités physiques sur la base d’une prescription d’activité physique adaptée lorsqu’elle est requise et des éventuelles contre-indications relevées » ou encore « un lieu d'exercice de l'activité physique et sportive ou de l'activité physique adaptée ». Les collectivités seront aussi sollicitées pour mettre à disposition des salles et des installations sportives.
À l'instar des futures Maisons France Services (lire Maire info du 4 juillet), les Maisons sport-santé labellisées seraient pour la majorité d'entre elles des structures déjà existantes. « Il ne s'agit pas de sortir 500 Maisons sport-santé de terre. Pour des raisons budgétaires, on ne pourrait pas se le permettre », termine Roxana Maracineanu, qui a aussi évoqué le plan Aisance aquatique, sur lequel Maire info reviendra dans une prochaine édition.
Les dossiers de candidature à l'appel à projets Maisons sport-santé devront être déposés avant le 10 octobre. L'annonce des lauréats, elle, aura lieu en décembre.
Ludovic Galtier
Télécharger l'Appel à projets.
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