Emmanuel Macron et Gabriel Attal veulent engager le combat contre la violence des mineurs
Par F.L. avec AFP
« Le surgissement de l’ultraviolence dans le quotidien, chez des citoyens de plus en plus jeunes, exige un travail de temps long et qui engage tous les acteurs », a déclaré le chef de l’État lors du Conseil des ministres. « C’est seulement ainsi que nous pourrons mettre fin au processus de décivilisation que j’ai dénoncé. Le Premier ministre lancera demain ce cycle de concertations », a-t-il ajouté, citant les maires, les associations, les parents, les professeurs.
Le chef du gouvernement se rend jeudi matin à Viry-Châtillon, ville de l’Essonne endeuillée récemment par la mort d’un adolescent de 15 ans, Shemseddine, passé à tabac à proximité de son collège. Il doit y prononcer un discours sur « l’autorité au cœur de la République » qui marquera également ses 100 jours passés à Matignon.
Au cours du Conseil des ministres, Emmanuel Macron a établi un parallèle avec l’action qui est menée pour lutter contre les féminicides. « Quand l’horreur des féminicides a saisi la société, grâce à la mobilisation des associations, nous avons lancé le Grenelle des violences conjugales qui nous a permis de mettre tout le monde autour de la table et de produire des résultats majeurs sur lesquels nous travaillons aujourd’hui encore », a-t-il dit, selon un participant. « Beaucoup de travail a déjà été fait mais je demande au gouvernement la même mobilisation d’ampleur sur la question de la violence chez les mineurs », a-t-il ajouté.
Discours à Viry-Châtillon
C’est en milieu de journée que le Premier ministre prendra la parole sur le parvis de la mairie de Viry-Châtillon. Gabriel Attal sera accompagné des ministres de la Justice, de l’Éducation nationale, de la Ville et de l’Enfance.
« L’autorité doit s’appliquer partout, pour tous », a déclaré mercredi la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, en annonçant ce déplacement. Le Premier ministre doit « détailler un plan d’action bien précis sur cet enjeu qui est attendu de tous, dans la continuité de notre action depuis 2017 », a-t-elle dit.
Le Premier ministre avait déjà abordé la question de la violence des jeunes lors de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale, le 30 janvier, et sa fameuse formule « tu casses, tu répares ». Le discours d’aujourd’hui devrait comprendre des annonces à la fois sur le volet judiciaire et sur « le rôle de l’école », le Premier ministre devant notamment aborder la question des internats, selon l’AFP.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
La suppression des impôt locaux a aussi plombé les recettes de l'État
Guadeloupe : les annonces du gouvernement pour lutter contre la délinquance