Ruralité : un appel à manifestation d'intérêt pour accueillir des volontaires en service civique
Afin de « renforcer son animation à destination des collectivités candidates à l’accueil des jeunes » en service civique, l’Agence du service civique a lancé un appel à manifestation d’intérêt (Ami) « Jeunes engagés de la ruralité ». Une « expérimentation » qui concernera les collectivités 15 départements situés en zones rurales.
« Doubler le nombre de volontaires »
L’objectif de l’Agence est de « doubler le nombre de volontaires » en service civique dans les territoires ruraux. Un dispositif qui concerne les jeunes de 16 à 25 ans (jusqu’à 30 ans pour ceux en situation de handicap) effectuant une mission d’intérêt général de 24 heures par semaine minimum durant six à douze mois.
L’intérêt est multiple, selon l’Agence qui explique ainsi que chaque volontaire en service civique peut « offrir aux collectivités territoriales l’opportunité d’expérimenter des projets d’innovation sociale en lien avec le développement durable, les solidarités intergénérationnelles, l’inclusion, l’accompagnement scolaire, la santé, la participation des habitants, etc. » et permet également « d’amplifier les actions menées par les collectivités en allant à la rencontre de nouveaux publics ou de publics éloignés ou isolés ». Sans compter que ce dispositif donne la possibilité aux habitants de « bénéficier d’actions de cohésion sociale et de solidarité, permettant de gagner en proximité avec les services publics proposés par les collectivités ».
L’Agence rappelle également que le gouvernement a souligné, lors du deuxième comité interministériel aux ruralités, qui s’est tenu le 14 novembre dernier, « l’important potentiel de déploiement du service civique dans la ruralité, à la fois pour donner des perspectives d’engagement à des jeunes ruraux et pour permettre à des jeunes d’autres territoires de découvrir les zones rurales ». En amont, Emmanuel Macron avait annoncé, le 14 juillet, la création de 100 000 missions de service civique supplémentaires.
Jusqu’au 19 mars
Quelles collectivités et établissements peuvent bénéficier de cet Ami ? Les communautés de communes et les communautés d’agglomération incluant des territoires ruraux dans 15 départements (Aveyron, Cher, Eure, Finistère, Haute-Corse, Haute-Loire, Hautes-Alpes, Haute-Vienne, Landes, Loire-Atlantique, Saône-et-Loire, Seine-et-Marne, Somme, Vosges et La Réunion) et souhaitant être agréées pour l’accueil de volontaires du service civique peuvent candidater pour cette expérimentation.
Ceux-ci peuvent, toutefois, se regrouper, avec dépôt d’une candidature commune, sous réserve qu’ils soient limitrophes et que soit désignée contractuellement « une collectivité cheffe de file » qui recevra le financement prévu. À noter qu’un organisme déjà agréé « ne peut déposer une candidature en propre mais peut faire partie d’un groupement, dès lors que la collectivité cheffe de file n’est, elle-même, pas agréée », indique l’Agence qui précise que le nombre de candidatures retenues « ne pourra dépasser deux par département ».
Les collectivités sélectionnées seront soutenues par l’attribution d’une subvention de l’État pouvant atteindre « jusqu’à 35 000 euros sur 12 mois, à hauteur de 80 % maximum du montant total évalué du projet ». Elles bénéficieront également d’une prise en charge de la formation des personnes qui seront en charge du développement du service civique au sein des services et de l’accompagnement des services de l’État jusqu’au déploiement du dispositif sur le territoire.
« L’objectif principal est d’accompagner le développement jusqu’à l’étape du dépôt d’une demande d’agrément auprès des services déconcentrés de l’État et l’accueil d’un nombre significatif de volontaires d’ici la fin de l’année 2021 », précise l’Agence.
Alors que cet Ami a été lancé le 9 février dernier, sa date limite de dépôt des dossiers - initialement fixée le 5 mars - vient d’être reportée au 19 mars prochain inclus.
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