Plan « Sécurité cathédrales » : six mois après Notre-Dame, Franck Riester veut prévenir les risques d'incendie des édifices

Au lendemain de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, survenu le 15 avril, le ministre de la Culture Franck Riester avait annoncé un « état des lieux des systèmes de sécurité »  de 89 édifices de cultes (87 cathédrales) dont est propriétaire l’État. « Aujourd'hui, ces contrôles sont réalisés tous les cinq ans, mais j'ai souhaité une actualisation qui puisse déboucher sur la définition d'un plan d'actions pour se mettre au niveau de ce qui se fait de mieux en la matière, expliquait, au printemps dernier, le locataire de la rue de Valois. Cette démarche dépasse les simples exigences réglementaires. Elle complétera l’action des commissions de sécurité qui s’intéressent principalement aux conditions d’accueil du public et permettra d’assurer un suivi de l’ensemble des cathédrales ».
Six mois plus tard, mardi 22 octobre, le même ministre lance donc un plan « Sécurité cathédrales », conçu essentiellement autour de huit thématiques. Élaboré par l’Inspection des patrimoines de la direction générale des patrimoines du ministère de la Culture, en lien avec la Conférence des évêques de France, le plan a pour objectif de « préciser les mesures à mettre en œuvre par les différents acteurs du ministère (Directions régionales des affaires culturelles, Architectes des Bâtiments de France, Conservateurs des monuments historiques, etc.). » 
Ses deux premières dispositions consistent à « limiter les risques d’éclosion en portant une attention toute particulière aux installations électriques et aux procédures mises en œuvre à l’occasion de travaux, en particulier par point chaud »  ainsi qu’à « réduire les risques de développement et de propagation d’un sinistre par la mise en place de dispositions constructives, techniques et organisationnelles adaptées aux spécificités de chaque édifice ».

Un plan de sauvegarde des biens culturels
L’action des sapeurs-pompiers doit être facilitée, considère Franck Riester, qui appelle, par ailleurs, à « encadrer les conditions d’exploitation des différentes activités notamment dans le cadre culturel de manière à garantir la sécurité du public et à clarifier les responsabilités de chacune des parties »  ainsi qu’à « mettre en place d’un plan de sauvegarde des biens culturels ».
Les deux derniers volets de ce plan ont trait au renforcement de la formation des acteurs sur les enjeux de sécurité incendiaire et à la mise en place d’outils de gestion et de mesures organisationnelles, indique le communiqué du ministère sans plus de précision.
Ce plan est « doté de 2 millions d’euros qui viendront en plus des crédits consacrés l’an prochain à leur conservation et à leur restauration ». L’histoire ne dit pas, en revanche, si cette enveloppe provient des 380 millions d’euros de dons reçus au 30 septembre par la Fondation Notre-Dame (850 millions d’euros de promesses de dons dont 200 millions d’euros à l’État avaient été enregistrés en avril). Fin septembre, 31 millions d’euros avaient permis de financer des travaux de consolidation.

Ludovic Galtier

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