Eau : une « boîte à outils » pour concevoir des solutions fondées sur la nature
Par F.L.
« Sensibiliser aux solutions fondées sur la nature et montrer qu’elles constituent des réponses concrètes, peu coûteuses et multi-bénéfices aux problématiques causées par les inondations, les sécheresses, la dégradation de la biodiversité et de la qualité de l’eau. » C’est l’objectif de la « boîte à outils des élus et collectivités » publiée par la Banque des territoires et le PFE, et décrit par le président de ce dernier, Jean Launay, ancien maire de Bretenoux (Lot) et ancien président du Comité national de l’eau.
Les « solutions fondées sur la nature »
Le concept de « solutions fondées sur la nature » ou SFN a défini en 2016. Il s’agit des « actions visant à protéger, gérer de manière durable et restaurer les écosystèmes naturels ou modifiés pour relever directement les défis de société de manière efficace et adaptative, tout en assurant le bien-être humain et en produisant des bénéfices pour la biodiversité ». Les solutions choisies, en matière de restauration, d’infrastructures, de gestion, de protection, doivent s’appuyer directement sur les écosystèmes. Par exemple, la restauration écologique des cours d’eau entre dans ce champ, tout comme ce que l’on appelle « l’ingénierie écologique », les « infrastructures vertes » en milieu urbain, ou encore les techniques naturelles de rétention d’eau.
Planification et outils financiers
Une gestion écologique de l’eau peut apporter des solutions à de nombreux types de risques : amélioration de la qualité de l’eau, lutte contre les sécheresses, les inondations, les glissements de terrain. Elle peut permettre de lutter contre les îlots de chaleur en milieu urbain, de constituer des zones de stockage de carbone, d’améliorer la disponibilité en eau pour l’irrigation.
La brochure vise à donner aux élus non seulement un certain nombre d’exemples concrets de réalisations, mais également des outils en matière juridique et réglementaire, en rappelant les principaux textes de loi et directives européennes « structurant la politique de l’eau et de la biodiversité ». Elle rappelle également les documents de planification (Sdage et plan national d’adaptation au changement climatique) qui peuvent être mobilisés et les principaux acteurs de cette politique (agences de l’eau, comités de bassin, communes et EPCI).
La brochure détaille également les outils financiers mobilisables par les élus, dont ceux de la Banque des Territoires qui coédite le document (Aqua-prêt et Prêt relance verte), mais aussi le programme Nature 2050 de la Caisse des dépôts, sans oublier évidemment les aides des agences de l’eau elles-mêmes et les différents appels à projets qu’elles lancent. Par ailleurs, les fonds européens, notamment le Feder et le programme Life, peuvent être mobilisés pour ce type de projet. Chaque élément listé dans la brochure est assorti de liens permettant d’en savoir plus.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2