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Édition du mardi 15 mars 2022
Patrimoine

Loto du patrimoine : les 18 nouveaux « sites emblématiques » de l'édition 2022

Pour sa cinquième édition, la Mission patrimoine a présenté les nouveaux « sites emblématiques » retenus, répartis dans les régions métropolitaines et l'outre-mer. Depuis 2018, ce sont 182 millions d'euros qui ont permis d'aider les travaux de restauration de sites « en péril ».

Par A.W.

Des usines sucrières, une ancienne colonie pénitentiaire, un haras, un théâtre, un cinéma, des églises… La Fondation du patrimoine a dévoilé la liste des 18 nouveaux sites qu’elle a choisis pour l’édition 2022 dans le cadre de la mission confiée à l'animateur Stéphane Bern, dont l’objectif est de sauvegarder le patrimoine français « en péril ».

« Diversité territoriale » 

« Comme les années précédentes, c’est d’abord la formidable diversité de ces sites qui retient l’attention : diversité des édifices (du patrimoine religieux au patrimoine industriel, en passant par le patrimoine civil, pénitentiaire, culturel ou militaire) et diversité territoriale (des petites communes aux territoires ruraux, en passant les villes moyennes), mais aussi richesse esthétique, architecturale, sociale ou économique », indique le ministère de la Culture, rappelant que ces restaurations et réhabilitations sont « très souvent synonymes de renouveau et d’attractivité pour les territoires »  concernés.

En métropole, d’abord, 13 sites ont été sélectionnés dans chacue des régions. Figurent dans la liste l'ancienne colonie pénitentiaire de Belle-Île-en-Mer (Morbihan), le château de Quenza (Corse-du-Sud), les chevalements miniers d'Oignies (Pas-de-Calais), l'église Saint-Louis de Villemomble (Seine-Saint-Denis), les anciennes église et infirmerie vétérinaire du haras du Pin (Orne) ou encore le théâtre à l'italienne de Guéret (Creuse).

Ont également été retenus le parc des Sources à Vichy (Allier), l’église Notre-Dame du prieuré de La Charité-sur-Loire (Nièvre), la maison des Alix à Gien (Loiret), le premier château des princes de Salm à Senones (Vosges), la maison de l’Intendance du Jardin des plantes de Montpellier (Hérault), la porte Beucheresse à Laval (Mayenne) ainsi que le castellas de Roquemartine (Bouches-du-Rhône).

En outre-mer, les cinq sites emblématiques choisis sont le cinéma Atlas aux anses d'Arlet (Martinique), le village de l'Acarouany et son ancienne léproserie à Mana (Guyane), la maison Schwarz-Bart à Goyave (Guadeloupe), l’ancienne usine sucrière de Pierrefonds à Saint-Pierre (La Réunion) et celle d’Hajangoua à Dembéni (Mayotte).

645 sites aidés depuis 2018

Depuis la première édition en 2018, la Mission patrimoine a aidé 645 sites pour leurs travaux de restauration, dont 90 projets emblématiques du patrimoine régional et 555 sites départementaux. Car, outre les 18 projets emblématiques régionaux, un projet dans chaque département est également retenu chaque année, tous sélectionnés parmi une liste de 4 800 sites en péril (signalés sur la plateforme de la Mission Bern).

Parmi ces sites, « plus de la moitié (363) sont d’ores et déjà sauvés ou sur le point de l’être »  puisque « 156 sont terminés et 207 chantiers sont en cours ». 

L'édition 2021 du Loto avait battu un record en collectant plus de 28 millions d'euros, apportant près de 100 millions d'euros à la Mission Bern depuis son lancement en 2018. Au total, ce sont ainsi 182 millions d’euros qui ont permis d’aider les travaux de restauration de l’ensemble des sites retenus, ces fonds provenant à la fois du Loto du patrimoine, mais aussi des dons, des aides publiques et de l’autofinancement.

Les dotations accordées grâce au Loto du patrimoine ne seront toutefois annoncées que lors des prochaines Journées européennes du patrimoine, en septembre, période à laquelle se déroule le tirage des jeux. Des dotations qui ne sont pas également réparties. L’an passé, par exemple, les 27 sites principaux avaient bénéficié chacun de 300 000 euros, quand d’autres ont perçu 43 000 euros.

Comme l’a confirmé, hier, Stéphane Bern à Midi Libre, la Mission patrimoine « continuera »  son action dans les prochaines années. L’an passé, la convention entre l’État, la Fondation du patrimoine, gestionnaire des fonds, et la Française des jeux a été renouvelée, assurant la pérennité du Loto du patrimoine jusqu’en 2024.
 

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