L'AMF et la Fondation pour la mémoire de l'esclavage s'engagent ensemble
La FME, présidée par l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, a été créée en 2019, et elle associe depuis ses origines un certain nombre de collectivités locales « précurseures », a rappelé ce dernier hier, lors de la signature de la convention. La FME a pour mission de transmettre l’histoire de l’esclavage et de la traite des Noirs, et est notamment chargée d’organiser le Mois des mémoires (27 avril - 10 juin). Cette manifestation prend un caractère particulier cette année, où est célébré le vingtième anniversaire de la loi Taubira portant reconnaissance de l’esclavage et de la traite comme crimes contre l’humanité.
Multiplier par cinq les communes qui commémorent la mémoire de l’esclavage
Les responsables de la FME ont expliqué hier qu’environ une centaine de communes organise, à ce jour, des cérémonies ou des événements pour le Mois des mémoires. La Fondation se donne pour objectif de multiplier ce nombre « par cinq ». Le partenariat noué hier entre les deux entités a pour objectif d’accompagner les communes sur ces questions.
François Baroin, au nom de l’AMF, s’est dit « particulièrement fier de signer cette convention » et a assuré que l’AMF et son réseau seront « à la disposition » de la FME – les instances de l’association s’étant prononcées « à l’unanimité » pour soutenir la convention.
La Fondation va mettre à disposition des communes, sur son site internet, un « kit méthodologique d’organisation » d’une cérémonie de commémoration de la mémoire de l’esclavage, fournissant y compris une liste d’intervenants ou d’orateurs susceptibles de prendre la parole lors de ces cérémonies.
Comment les communes peuvent agir
Au-delà de l’organisation de cérémonies, les communes ont des moyens d’agir pour promouvoir la mémoire de l’esclavage, notamment vis-à-vis des enfants : les temps périscolaires, par exemple, peuvent être l’occasion d’actions pédagogiques sur ces sujets. Les maires peuvent également s’associer à des projets de créations réalisées par les enfants dans les écoles qui peuvent, a par exemple proposé la FME, être présentées lors des cérémonies ou exposées en mairie.
Un travail intéressant peut également être conduit autour du patrimoine des communes, « en conduisant des réflexions sur la mémoire de l’esclavage et des abolitions dans l’espace public des communes » (nom de rue, statues, monuments…). « Le patrimoine des communes peut être un support utile aux actions éducatives », notait hier une responsable de la FME, « notamment à la fin de l’école primaire, moment clé de la formation de l’esprit critique chez les enfants. »
La convention signée entre l’AMF et la FME permettra un échange de bons procédés entre les deux entités : la FME s’engage à fournir aux communes qui le souhaitent toutes les ressources pédagogiques, les conseils et l’expertise qu’elle peut dispenser ; et l’AMF « aidera au maximum ces projets formidables », a déclaré hier François Baroin, qui a d’ores et déjà invité la FME au prochain congrès de l’AMF, en novembre prochain.
Les communes qui souhaitent en savoir plus peuvent solliciter dès maintenant les équipes de la FME (coordonnées ci-dessous).
F.L.
Contact : Aïssata Seck, responsable du programme Citoyenneté, jeunesse, territoire à la FME : aissata.seck@fondationesclavage.org
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