Les agents publics assez largement favorables au pass sanitaire, malgré des disparités
Par Franck Lemarc
Réalisé à la fin du mois d’août, ce sondage permet, d’une part, d’avoir une idée du taux de vaccination dans la fonction publique, mais aussi d’appréhender la façon dont les agents perçoivent les nouvelles obligations légales mises en place par le gouvernement cet été.
82 % des agents vaccinés
Premier enseignement : les agents de la fonction publique sont très majoritairement vaccinés : 82 % des 800 agents interrogés sont entièrement vaccinés (deux doses), 6 % ont reçu la première dose et 1 % a pris rendez-vous pour la première dose : soit un total de 89 % des agents interrogés qui ont été ou vont être vaccinés. 2 % d’entre eux n’ont encore rien fait mais disent avoir l’intention de prendre rendez-vous. Seuls 7 % des agent interrogés disent fermement ne pas avoir l’intention de se vacciner.
Des différences notables se font jour selon l’âge, le versant de la fonction publique et la catégorie : si, parmi les 50 ans et plus, 86 % des agents sont entièrement vaccinés, la proportion tombe à 74 % chez les 18-35 ans. La vaccination est presque totale chez les agents de la fonction publique hospitalière (FPH), dont 96 % sont vaccinés ou ont pris rendez-vous. C’est onze points de plus que dans la fonction publique territoriale (FPT), qui culmine à 85 %. De même, seulement 1 % des agents de la FPH disent refuser d’être vaccinés, contre 9 % dans la FPT. On note également une disparité, bien que plus faible, selon la catégorie : les agents de catégorie A ou A+ sont davantage vaccinés que les catégories C (5 points de plus).
Le souci de la santé ou de la « responsabilité collective » n’est pas le seul à entrer en ligne de compte pour convaincre les agents de se faire vacciner : 35 % d’entre eux disent l’avoir fait « pour pouvoir bénéficier du pass sanitaire ». A contrario, c’est surtout la méfiance vis-à-vis de ce vaccin spécifique qui entraîne un refus d’être vacciné, bien plus qu’un rejet de la vaccination en général : 78 % des agents non vaccinés disent « n’avoir pas assez de recul sur le vaccin et ne pas connaître tous les risques ». Il existe tout de même 13 % des agents qui affirment « ne pas croire ce que l’on dit sur la gravité du covid-19 ».
Une acceptation des mesures très variable selon les catégories
La perception de la situation sanitaire est assez différente selon les versants : si, logiquement, dans la fonction publique hospitalière, 66 % des agents se disent « inquiets » de la situation, ce chiffre tombe à 52 % dans la FPT. 63 % des agents de la « territoriale » estiment être « exposés » au covid-19 (81 % dans la FPH).
Le pass sanitaire est majoritairement accepté par les agents de la fonction publique : 70 % s’y disent favorables, avec là encore des disparités. Les agents de catégorie A sont nettement plus favorables que ceux de catégorie C (dix points de différence), et ceux de la FPH plus favorables que ceux de la FPT (10 points aussi).
L’obligation vaccinale sous peine de suspension de salaire reçoit, elle aussi, le soutien des deux tiers des agents à l’échelle des trois versants. À la maille des différents versants, l’adhésion est cependant beaucoup plus faible dans la FPT (58 %) que dans la fonction publique de l’État (71 %). Vingt points séparent les différentes catégories : 76 % des agents de catégorie A et plus soutiennent cette obligation, contre 57 % des agents de catégorie C.
Les plus jeunes, en particulier, estiment toutefois à 81 % que « l’obligation vaccinale risque d’alimenter un sentiment d’injustice chez les personnes concernées ».
Enfin, en termes de communication, les agents estiment très majoritairement (68 %) que leur employeur a communiqué de façon « satisfaisante et complète » sur les nouvelles règles. En revanche, la communication du gouvernement ne remporte pas tant de succès : seulement 55 % des agents interrogés estiment que celle-ci a été « claire ».
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
Conseils municipaux et communautaires : fin des règles dérogatoires le 30 septembre
Loi Climat et résilience : la commande publique se (re)met au vertÂ
Des députés préconisent l'usage de drones pour lutter contre les rodéos urbains