Le gouvernement lance sa nouvelle prime à la rénovation énergétique
Le gouvernement a officiellement lancé mercredi une aide financière à la rénovation énergétique des logements, destinée à remplacer le précédent système de crédit d’impôt, avec un site internet pour faciliter les démarches des particuliers.
Le montant de cette aide baptisée MaPrimeRénov’ dépendra à la fois des travaux envisagés et du niveau des revenus du ménage qui la demande.
Pour aider les particuliers à déterminer la prime à laquelle ils sont éligibles, un site internet - www.maprimerenov.gouv.fr - et un numéro de téléphone – 0 808 800 700 - sont à leur disposition.
Il s’agit d’un « outil extrêmement simple (et) beaucoup plus juste » que le précédent système, a assuré le ministre du Logement, Julien Denormandie, lors d’une conférence de presse.
Cette prime, qui doit être versée dans les 15 jours après la validation de la demande, doit en effet progressivement remplacer le crédit d’impôt à la transition énergétique (CITE).
« Le système tel qu’il était n’était pas satisfaisant », a assuré Julien Denormandie. « Tout cela prenait 18 mois. La conséquence, c’est que vous aviez un reste à charge qui était trop important pendant une durée qui était trop importante. »
La transformation du CITE en prime inquiète toutefois le secteur du bâtiment, qui regrette notamment que les 20 % des ménages les plus riches soient exclus du dispositif pour la majeure partie des travaux.
Les professionnels craignent aussi, à l’inverse du gouvernement, que le système devienne plus complexe en prenant aussi en compte le niveau de revenus des ménages.
De plus, la transformation n’est pas encore complète. Seule la moitié la plus modeste des ménages peut actuellement bénéficier de la prime. Le reste des particuliers éligibles en resteront cette année au crédit d’impôt pour basculer à leur tour dans la prime début 2021.
« Ça peut paraître compliqué », mais « on veut être sûrs que toutes les personnes (...) disposent de la meilleure qualité de service », s’est défendu Julien Denormandie.
Le ministre a, au passage, vivement critiqué des propos tenus voici quelques jours dans le Parisien par Ségolène Royal, ancienne ministre de l’Écologie.
L’ex-candidate socialiste à la présidentielle a évoqué la « suppression » du CITE comme un recul du gouvernement actuel en matière d’écologie.
« C’est strictement faux », voire « scandaleux », a répondu Julien Denormandie. « On ne réduit en rien l’ambition, on renforce même l’ambition ». (AFP)
F.L.
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