La part des logements vacants marque le pas, mais elle reste élevée
Par Emmanuelle Stroesser
37,2 millions de logements. C'est le nombre de logements recensés en France (hors Mayotte) au 1er janvier 2021 selon une étude de l’Insee publiée hier.
Baisse de la construction, l'effet de la crise sanitaire
Le parc de logements augmente, globalement, de 1,1 % par an. Ce rythme est relativement constant depuis 1980. La courbe est cependant plus forte outre-mer (+ 2,2 %), « en raison d’une forte croissance de la population ».
La progression du nombre de logements, elle, ralentit depuis cinq ans. Ce pas est plus marqué depuis la crise sanitaire : la croissance n'est que de 0,7 % en 2021. Elle était de 0,9 % en 2020 et 1,0 % en 2019.
De nouvelles tendances
La très grande majorité (82 %) sont des résidences principales. Cette part diminue, après avoir augmenté sous le double effet de la poussée démographique et de la taille des ménages (ruptures d'union, vieillissement, etc.), explique l'Insee.
Les autres catégories de logement ont donc, inversement, augmenté. C'est le cas des logements vacants. Leur augmentation depuis 2006 (« à un rythme supérieur à celui de l’ensemble du parc » ) se ralentit toutefois depuis quelques années. Sans qu'une raison soit mise en avant parmi les différents motifs qui peuvent l'expliquer, selon la définition du logement vacant rappelée par l'Insee : inoccupé car proposé à la vente, à la location, en attente d'occupation, ou de règlement de succession, ou sans affectation précise car insalubre, etc. Leur part a nettement augmenté dans les unités urbaines inférieures à 100 000 habitants (de « 29 % en 1982 à 35 % en 2021 » ). Alors qu'elle a réduit dans l'unité urbaine de Paris et hors unité urbaines. Le nombre de logements vacants est également élevé outre-mer (12 %).
Les résidences secondaires, ainsi que les logements dit occasionnels (par exemple un pied-à-terre professionnel d'une personne qui ne rentre qu'en fin de semaine auprès de sa famille) se développent également.
60 % de propriétaires
Être propriétaire de son logement reste la situation la plus fréquente, puisqu’elle concerne six Français sur dix (58 %). 38 % d’entre eux sont propriétaires sans charge d’emprunt.
Le logement individuel reste également la norme, même si, la part des logements collectifs ne cesse de prendre de l'importance. Leur nombre augmente même « deux fois plus vite sur les cinq dernières années ». La part des ménages locataires, elle, « se maintient aux environs de 40 % depuis 1990 ». La part entre bailleurs privés (23 % du parc), et publics (17 % du parc) ne bouge pas.
L'effet territoire
La croissance du parc et sa répartition n'est pas uniforme sur le territoire. La répartition a évolué en raison du « phénomène d’extension urbaine » et par « l’apparition de nouvelles unités urbaines ou l’agrandissement d’unités urbaines déjà existantes ».
L'effet d'attraction des aires urbaines perdure. En 2021, « 16 % des résidences principales se situent dans l’unité urbaine de Paris et 20 % dans une commune hors unité urbaine ». Ces proportions ont peu bougé depuis 1982.
Les résidences secondaires et les logements occasionnels continuent d'être plus présents hors unité urbaine ou dans des unités inférieures à 100 000 habitants (« 77 % contre seulement 52 % des résidences principales » ). Mais leur part augmente dans celles de plus de 100 000. Un phénomène qui s'explique notamment « par le passage de communes hors unité urbaine à l’espace urbain, le plus souvent en intégrant une agglomération ».
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