Ce sont quelque 14 850 apprentis qui ont été, au total, recrutés dans la fonction publique, tous versants confondus, en 2020, ce qui représente une hausse de 4 % par rapport à 2019. C’est ce qui ressort d’une étude publiée vendredi par la DGAFP (Direction générale de l’administration et de la fonction publique), qui note toutefois que ce regain de recrutements est très inférieur à ce qui se passe dans le secteur privé, où la hausse, sur la même période, a été de 44 %. 

70 % pour le bloc communal

C’est de très loin la FPT (fonction publique territoriale) qui concentre le plus gros des recrutements (63 %). Au sein de la FPT, ce sont les communes qui ont recruté la moitié des apprentis en 2020. La FPT a recruté au total 9 340 apprentis en 2020 (590 de plus que l’année précédente). Sur ce total, 4 550 l’ont été par des communes et 1910 par des EPCI. Le bloc communal représente donc à lui seul presque 70 % des recrutements (6 460 sur 9 340). 

Le type d’apprentis recrutés diffère sensiblement d’un versant à l’autre. Si la fonction publique de l’État recrute essentiellement (à 86 %) des apprentis qui préparent un diplôme de l’enseignement supérieur, la FPT a un recrutement plus diversifié : la moitié des recrutements concerne des apprentis ayant un niveau bac ou inférieur. Ils sont un peu plus jeunes que les apprentis recrutés dans les autres versants (21 ans en moyenne, contre 23 ans dans la fonction publique hospitalière par exemple). Les jeunes de moins de 18 ans représentent 14 % des recrutements dans la FPT. À l’inverse, 10 % d’entre eux ont plus de 26 ans. 

Depuis plusieurs années, les apprentis se recrutent à part à peu près égale entre hommes et femmes – les femmes étant maintenant un peu plus nombreuses (52 % des recrutements en 2020). 

L’étude révèle également que la FPT embauche des apprentis pour des contrats plus longs que dans les autres versants. Dans la FPE (État), plus de 50 % des contrats sont de 12 mois et moins, contre 42 % dans la territoriale. 

Accord sur le financement

Rappelons qu’à l’automne dernier, un accord a été trouvé entre l’État, les employeurs territoriaux et le CNFPT sur le financement de l’apprentissage dans la fonction publique territoriale. Le dispositif s’appuie sur une nouvelle cotisation employeur de 0,1 % de la masse salariale, perçue par le CNFPT, et l’apport de 30 millions d’euros au total venant de l’État et de France compétences (lire Maire info du 20 octobre 2021). Ce dispositif va être testé cette année et fera l’objet d’une clause de revoyure pour d’éventuels ajustements, fin 2022. 

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