« Erasmus + » : les collectivités invitées, elles aussi, à déposer une demande de financement
Le 5 novembre, la Commission européenne annonçait l’ouverture de l’appel à propositions pour « Erasmus + », programme de l’Union européenne (14,774 milliards d’euros pour la période 2014-2020) « pour la mobilité et la coopération dans les secteurs de l’éducation, de la formation, de la jeunesse et du sport ». Avec un budget 2020 en augmentation de 12 % sur un an : 3,207 milliards d'euros vont « permettre aux jeunes européens d'étudier ou de se former à l'étranger en 2020 », se réjouissait, mardi dernier, la Commission européenne, qui lançait, deux jours plus tard, une initiative destinée aux universités européennes.
Les collectivités sont aussi parties prenantes du dispositif. Cinq types d’actions peuvent donner lieu à un financement par le programme : « la mobilité des individus à des fins d’éducation et de formation » (le plus gros budget avec une enveloppe de 2,943 milliards d’euros), « la coopération en matière d’innovation et d’échanges de bonnes pratiques » et le « soutien à la réforme des politiques », « Jean-Monnet » (enseignement et recherche dans le domaine des études européennes) et « le sport ». Le montant des subventions octroyées et la durée des projets varient en fonction de facteurs tels que le type de projet et le nombre de partenaires concernés. Toutes les dates limites de dépôt de candidatures sont détaillées ici.
De l'Isère à la Sicile
« Erasmus + » fait ainsi savoir que les agents du service public peuvent partir en mobilité de formation « pour observer les pratiques de leurs homologues à travers l’Europe ». La durée des séjours peut s’étendre de deux jours à deux mois. « Les services des collectivités peuvent s’appuyer sur la coopération européenne pour trouver des solutions concrètes et/ou s’appuyer sur le tissu associatif local et les acteurs de l’économie sociale et solidaire qui bénéficient du programme », explique-t-on aussi du côté d’« Erasmus + ».
Cette année, par exemple, la Fédération des acteurs de la solidarité a permis aux personnels de ses établissements de partir se former en stage dans des structures similaires de trois pays européens : le Royaume-Uni, l’Italie et les Pays-Bas (subventions : 27 480 euros).
Dans un tout autre domaine, Jacques Brune, maire de Beaudéan (Hautes-Pyrénées) et président de la communauté de communes de la Haute-Bigorre et Pauline Cervera et Nathalie Begue, professeures des écoles et chargées de direction, ont permis la pratique de l'anglais en classe dans les écoles des communes de Beaudéan, Asté et Lesponne.
Le département de l’Isère, quant à lui, porte « un projet visant à faire partir l’équipe départementale en mobilité », auprès d’un Centre d’études et d’initiatives en Sicile, « pour se former à l’accompagnement des mineurs non-accompagnés (MNA) ».
Ludovic Galtier
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