Décentralisation : les maires d'Ile-de-France alertent les candidats sur la situation des élus locaux
Par AFP
L'association des maires d'Ile-de-France (Amif) tire la sonnette d'alarme sur le recul des moyens et du statut des élus locaux et interpelle les candidats à l'élection présidentielle à travers un manifeste en faveur de la décentralisation présenté jeudi.
Ce manifeste, produit d'une consultation d'un an auprès des 1 268 élus de la région, a pour but de « nourrir le débat sur l'organisation territoriale et institutionnelle » à l'occasion de l'élection présidentielle, selon le Président du Sénat, Gérard Larcher, qui en signe la préface. (lire Maire info du 23 février)
Le problème du statut des maires
Trente-six propositions abordent le statut des maires, insistent sur la nécessité de leur « autonomie financière » et redéfinissent le rôle de l'État comme « soutien » des communes.
L'Ile-de-France qui « tire économiquement le pays » a besoin « d'une nouvelle politique d'aménagement » après « trois quinquennats de carences », a expliqué en conférence de presse Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président de l'association et maire UDI de Mennecy (Essonne).
L'association plaide pour « une région beaucoup plus polycentrique » alors que ses institutions sont « à bout de souffle ».
L'Amif entend « poser dans le débat » le « problème du statut des maires », a ajouté Jean-Philippe Dugoin-Clément, également vice-président de la région. Elle demandera aujourd’hui aux candidats à l'élection présidentielle de « prendre des engagements » notamment à propos de la protection des élus qui sont « comptables au quotidien » de l'action des politiques devant leurs électeurs.
Le dialogue entre l'État et les communes, « qui ne se fait pas toujours suffisamment ni suffisamment bien », doit être redéfini estime l'Amif, considérant que l'autorité centrale « contraint » plus qu'elle ne « soutient » les élus locaux.
Les premières années d'un quinquennat sont une opportunité avant les élections municipales de 2026 pour l'association des élus locaux qui espère mobiliser les candidats après cinq ans où les réformes ont été reportées « du fait de l'affaire Benalla, des Gilets Jaunes puis de la Covid », a déploré Jean-Philippe Dugoin-Clément.
À noter que les candidats à l’élection présidentielle passeront leur « grand oral » devant l'AMF le 15 mars au Beffroi de Montrouge. D'autres auditions sont notamment prévues le 9 mars par Intercommunalités de France (AdCF), l'USH, France urbaine et la Fondation Abbé-Pierre sur la question du logement, le 17 mars par la Fédération hospitalière de France (FHF) ou encore le 22 mars par France urbaine et Intercommunalités de France.
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