École obligatoire le 22 juin : l'AMF s'interroge sur la mise en oeuvre
Alors que le chef de l’État a annoncé, dimanche, lors de son allocution que « les crèches, les écoles, les collèges, en hexagone comme en Outre-mer, se prépareront à accueillir à partir du 22 juin tous les élèves, de manière obligatoire et selon les règles de présence normale » (lire Maire info du 15 juin), l’AMF s’est félicitée, dans un communiqué publié, hier, de cette décision.
« Dans le contexte de l’atténuation de l’épidémie de covid-19, cette décision était attendue par les maires et les présidents d’intercommunalité compte tenu de l’accroissement des inégalités sociales et territoriales constatées entre les élèves depuis le mois de mars, renforcées par le régime du volontariat accordé aux familles depuis le 2 juin », indique l’association qui souligne que si cette décision intervient « à 15 jours de la fin de l’année scolaire », elle « n’en revêt pas moins un caractère symbolique fort et réaffirme le caractère national et obligatoire de l’éducation en France ».
Le nouveau protocole sanitaire publié aujourd’hui ?
Un re retour de tous les élèves à l’école qui n’est, toutefois, sans poser un certain nombre de questions d’organisation puisqu’il implique « le respect d’un certain nombre de conditions, tout particulièrement la présence des enseignants ainsi qu’un allègement conséquent du protocole sanitaire ».
A l’occasion d’une question du député LaREM du Lot-et-Garonne, Alexandre Freschi, au gouvernement, hier à l’Assemblée, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a d’ailleurs, indiqué qu’il travaillait « avec les associations représentatives » à ce que « le nouveau protocole sanitaire soit publié dès demain (aujourd'hui donc, ndlr) ». Un protocole qui permettra, a assuré le ministre, « le retour de tous les enfants à l’école et au collège mais aussi d’ouvrir davantage les lycées puisque tout le territoire est désormais en zone verte hormis la Guyane et Mayotte ».
Reste que, pour l’AMF, « les premières précisions relatives à l’instauration de la distanciation sociale d’un mètre latéral et le maintien du non-brassage des groupes d’élèves soulèvent dès à présent des interrogations au regard de la taille et de l’aménagement possible des locaux ainsi que pour l’organisation du service de restauration et des activités périscolaires ».
Le dispositif 2S 2C « doit rester exceptionnel »
L’association insiste, dans son communiqué, sur le fait que le dispositif 2S 2C (activités de santé, sport, civisme et de culture), mis en place par des collectivités volontaires pour rendre possible l’accueil de tous les élèves sur le temps scolaire, doit « demeurer exceptionnel et lié au contexte de la crise sanitaire actuelle ». Elle rappelle également qu’il doit « faire l’objet d’une compensation financière de l’Etat à la hauteur des dépenses engagées par les communes, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui » et qu’il « ne saurait évoluer vers l’attribution d’une nouvelle compétence aux collectivités sur le temps scolaire, qui doit demeurer un temps pleinement dévolu aux enseignants ».
Dans ce cadre, l’AMF appelle à « l’instauration d’une véritable concertation avec les maires » afin de « préparer au mieux les conditions d’organisation de la rentrée scolaire, qui devrait être caractérisée par le retour à l’école de tous les élèves devant leur professeur ».
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