Pandémie : enfin quelques (relatives) bonnes nouvelles
Par Franck Lemarc
La décrue est aussi rapide que l’a été la crue. Depuis le 25 janvier, une diminution du nombre quotidien de contaminations est constatée, et elle s’accélère ces derniers jours. Certes, le chiffre des contaminations reste élevé (251 000 en moyenne sur les 7 derniers jours), mais il est en diminution de 26 % en une semaine et de 100 000 unités par rapport au pic de janvier.
Hôpitaux : le pic n’est pas atteint
Pour la première fois depuis des mois, le taux d’incidence est en recul dans la totalité des départements français, sur 7 jours glissants, parfois légèrement (- 2 % en Charente ou en Dordogne, par exemple), parfois de façon plus spectaculaire (- 37 % en Seine-Saint-Denis et dans le Val-d’Oise, - 35 % dans les Alpes-Maritimes). Le recul est plus marqué encore en Guyane, où le nombre de cas positifs a baissé de 51 % en une semaine.
Reste, encore une fois, que cette décrue se fait dans un contexte où les taux d’incidence, variant Omicron oblige, n’ont plus rien à voir avec ceux des précédentes vagues. Rappelons que le « seuil d’alerte » défini par le gouvernement en 2020 est à 50 cas pour 100 000 habitants. Et que le taux d’incidence national est aujourd’hui de 2 626 !
Si le pic des contaminations semble bel et bien franchi, celui des hospitalisations et des décès ne l’est pas. L’épidémie est tellement devenue habituelle que l’on en oublierait presque qu’elle a tué 417 personnes sur la seule journée d’hier (1 200 depuis le début février) et que plus de 33 400 personnes restent hospitalisées, dont plus de 3 600 sont en réanimation. C’est bien en ce moment que les hôpitaux payent l’explosion des contaminations début et mi-janvier : le nombre de décès continue de croître, tout comme le nombre d’admissions en soins critiques (+ 10 % en une semaine).
Levée progressive des mesures sanitaires
Néanmoins, la baisse continue du nombre de contaminations laisse entrevoir le bout du tunnel pour les semaines à venir.
Le plan du gouvernement, consistant en une levée progressive des restrictions en deux temps, devrait donc pouvoir être respecté : après la levée des jauges et de l’obligation de télétravail le 2 février dernier, la prochaine étape sera la semaine prochaine, mercredi 16 février, avec la réouverture des discothèques et la levée de l’interdiction de consommer de la nourriture et des boissons dans les stades et les salles de réunion, de concert ou de projection.
Le pass vaccinal, lui, restera en vigueur, même si le ministre de la Santé a annoncé la semaine dernière qu’il pourrait être levé « bien avant le mois de juillet ».
Pour ce qui concerne l’école, un allègement du protocole est actuellement à l’étude, et fait l’objet, aujourd’hui, d’une réunion de concertation entre le ministère de l’Éducation nationale et les syndicats du secteur. Le ministre Jean-Michel Blanquer a évoqué hier une prise de décision qui devrait intervenir « dans la semaine », avec un probable retour au niveau 2 du protocole en primaire – qui impliquerait la fin du masque en extérieur, le retour du sport en intérieur sans contraintes et un allégement de mesures de restriction de brassage des élèves. On ne sait toujours pas en revanche si ces mesures interviendront à la rentrée de chaque académie ou à une date unique au niveau national.
Une autre information est attendue avec impatience par de nombreux élus, en ces temps de campagne électorale : il s’agit du nouveau protocole concernant les salles de réunion. Un certain flou règle en effet aujourd’hui sur ce que peuvent faire et ne pas faire les communes, actuellement très sollicitées par les partis politiques pour prêter des salles. Le ministère de l’Intérieur a indiqué à l’AMF, en fin de semaine dernière, que ce nouveau protocole serait disponible d’ici une à deux semaines.
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