Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 7 avril 2022
Crise sanitaire

Covid-19 : le gouvernement ouvre la quatrième dose à toutes les personnes de plus de 60 ans

Alors que la nouvelle vague de contaminations semble marquer le pas, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé ce matin que les personnes de plus de 60 ans, et non seulement de plus de 80 ans, pouvaient désormais recevoir une deuxième dose de rappel.

Par Franck Lemarc

Le pic de la nouvelle vague de contaminations est atteint, a estimé Olivier Véran, ce matin, sur RTL. Si les chiffres restent élevés (presque 162 000 contaminations enregistrées hier), le taux de reproduction du virus commence à décroître, et le nombre de contaminations commence à diminuer, « depuis cinq jours »  selon le ministre. Cette diminution n’est pas encore visible sur le site de suivi statistique Covidtracker, qui ne publie que des chiffres lissés sur sept jours, mais elle semble avérée. « J’avais annoncé un pic attendu début avril, ça a été le cas », s’est félicité le ministre de la Santé, qui remarque que le « rebond »  des contaminations n’a pas occasionné de tsunami épidémique comme celui de janvier, où les contaminations quotidiennes ont dépassé les 500 000. 

L’augmentation régulière du nombre de contaminations constatée durant tout le mois de mars semble donc stoppée, et la décrue s’amorce. Comme c’est toujours le cas depuis le début de l’épidémie, les cas graves intervenant en général dix à quinze jours après la contamination, le nombre d’hospitalisation continue en revanche d’augmenter : il y a eu, sur les sept derniers jours, 28 % d’admissions en soins critiques de plus que la semaine précédente, et le nombre d’admissions à l’hôpital s’établit en moyenne à 1 540 par jour. L’institut Pasteur estimait lundi qu’un « plateau »  allait être atteint dans les tout prochains jours. 

« Réduction de l’impact hospitalier » 

C’est dans ce contexte qu’Olivier Véran a annoncé ce matin l’ouverture de la deuxième dose de rappel (soit une quatrième dose de vaccin, en général) « pour les Français âgés de 60 ans et plus s'ils sont à six mois de leur dernière injection de rappel », un mois après qu’elle eut été ouverte pour les plus de 80 ans. L’injection de cette deuxième dose de rappel n’aura cependant aucun caractère obligatoire. « On sait qu'une injection de rappel, quand on a 60 ans et plus, réduit de 80 % le risque d'hospitalisation, de réanimation et de décès, a détaillé le ministre. Même si ce risque est moins élevé aujourd'hui qu'il l'était avec les variants précédents et lorsqu'il n'y avait pas de couverture vaccinale, il y a un risque résiduel. On peut le réduire par quatre, donc on le propose »  – comme l’a du reste recommandé la Haute autorité de santé. 

Environ 500 000 personnes sont concernées par cette décision ce qui, selon Olivier Véran, peut avoir pour conséquence « une réduction de l’impact hospitalier », dans une période où « l’hôpital a besoin de souffler ». 

Le ministre en a profité pour rappeler que le scrutin présidentiel, dimanche prochain, ne sera soumis à aucune obligation en matière de vaccin, puisqu’il est strictement proscrit de demander aux électeurs, aux membres du bureau ou aux agents communaux participant aux opérations électorales un justificatif de vaccination, de rétablissement ou un test (lire Maire info du 30 mars). Les personnes positives au covid-19 ont, naturellement, parfaitement le droit d’aller voter – et le ministre a rappelé que chacun trouvera dans les bureaux de vote « des masques et du gel hydroalcoolique ». 

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