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Édition du jeudi 2 novembre 2023
Sports

Coupe du monde de rugby 2023 : un premier bilan positif concernant son organisation

Lors du Conseil des ministres de mardi dernier, un bilan de l'organisation de la Coupe du monde de rugby en France a été fait. Le gouvernement a notamment salué l'implication des collectivités qui a participé à créer un « immense engouement populaire ».

Par Lucile Bonnin

Les 51 jours de compétition se sont achevés samedi dernier avec le match final entre la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud, qui sort gagnante de la Coupe du monde de rugby 2023. Un premier bilan a été présenté lundi par la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, puis discuté le lendemain en Conseil des ministres. 

A cette occasion, le gouvernement a souligné « l’immense engouement populaire observé »  pendant ces dernières semaines où « plus de 2,4 millions de spectateurs ont été accueillis dans les 9 stades retenus pour la compétition soit le plus grand nombre de spectateurs de l’histoire de cet événement, avec un taux de remplissage de plus de 95 % » . Un succès qui doit être mis en perspective avec une organisation « associant toutes les parties prenantes ». 

Implication des collectivités 

Dans le bilan présenté lundi, la gouvernance de cet évènement de grande ampleur a été saluée car elle a « associé tous les acteurs clés : représentants de l’Etat, des collectivités, de toute la famille du rugby et des partenaires sociaux ». 

Lors du Conseil des ministres de mardi, le gouvernement a indiqué que « cette dynamique s’est appuyée sur la mobilisation des 10 villes hôtes de la compétition. Les « Villages Rugby », zones de célébrations, ont rassemblé plus de 1,6 million de visiteurs venus assister à la diffusion des matchs, participer à des initiations rugby ou découvrir les marchés du rugby déployés avec le soutien du ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire pour mettre en valeur les produits locaux et la gastronomie française » . Une attention particulière a été portée sur les « 48 villes ayant accueilli les équipes et plus de 850 événements du « Rugby Festival »  organisés dans les territoires depuis le printemps 2023 ».

Sur les 6 300 volontaires qui se sont engagés pour l’organisation de cette Coupe du monde du ballon ovale, 1 900 viennent des collectivités. Ces derniers ont « apporté une contribution précieuse à la bonne organisation de l’événement, confirmant l’une des forces de notre modèle d’organisation de grands événements sportifs » .
Rappelons que l’implication des collectivités sera essentielle pour les Jeux olympiques et paralympiques 2024. Pour le moment, plus de 2 300 communes ont été labellisées Terres de Jeux et 73 collectivités hôtes se préparent à recevoir une épreuve ou à recevoir un village des athlètes sur leur territoire. 

Sécurité 

« Un dispositif de sécurité qui a fait la preuve de sa robustesse » : voilà comment sont qualifiées les mesures qui ont été mises en place de septembre à octobre pour la Coupe du monde de rugby. Au total, policiers et gendarmes ont été mobilisés tout au long de la compétition et « jusqu’à 2 100 secouristes par match pour les plus grands stades » . Ces équipes ont été « complétées par le recours à 3 000 policiers municipaux et 10 000 agents de sécurité privée ». 

4 880 opérations « zéro délinquance »  pilotées par le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer ont également été menées, « centrées sur les principaux sites concernés et leurs abords, avaient donné lieu à 781 interpellations et permis d’entraver la délinquance d’opportunité ». Le gouvernement indique que 287 gardes à vue ont eu lieu, « liées notamment à des atteintes aux biens (34 %) ou aux personnes (27 %) ». On apprend aussi que « plusieurs opérations anti-drones ont été menées aux abords des stades (20 brouillages de drones) et le risque cyber a été maîtrisé ».

Transports 

La question de la gestion des transports, à quelques mois du début des JOP 2024, est également incontournable. Pour rappel, un plan de mobilités avait été mis en place afin d’anticiper au mieux les déplacements des spectateurs et des équipes. Pour cela, les effectifs ont été renforcés : 600 agents supplémentaires aux frontières, 800 volontaires de la SNCF dans 18 gares et 300 agents dans les stations de la RATP. « Les opérateurs régionaux concernés ont déployé des renforts d’offre, par exemple sur le réseau des TER entre collectivités accueillant des rencontres » , peut-on lire dans le compte rendu du Conseil des ministres. 

Le gouvernement précise que ces plans de mobilité « ont été conçus avec la volonté de réduire l’empreinte carbone, liée pour 85 % aux déplacements internationaux des spectateurs ». Par conséquent, les « trajets des supporters ont ainsi été réalisés à 88 % en train (après leur arrivée sur le territoire national, avec plus de 1,9 million de spectateurs transportés par la SNCF) et ceux des équipes à 80 % en train et bus ». 

En matière d’accessibilité dans les transports, aucun bilan n’a pour le moment été tiré. Rappelons cependant que l’État attribue une aide à 1 000 taxis « accessibles et peu polluants pour les personnes à mobilité réduite »  pour les JOP 2024. L’aide est fixée à 40 % du coût d’acquisition pour un véhicule électrique ou classé 1 350 000 visiteurs en situation de handicap sont attendu pour ce nouvel évènement sportif. 

Fonds de dotation 

Ce premier bilan a été aussi l'occasion de faire quelques annonces. La fédération française de rugby (FFR) a décidé de pérenniser le fonds de dotation d’un million d’euros baptisé « Rugby au coeur »  afin de « soutenir durablement les multiples initiatives qui émergent partout en France. »  Ce fonds soutient « des actions de dimension nationale et 250 projets locaux portés par les clubs, comités ou ligues touchant à la pratique féminine, la pratique des personnes en situation de handicap, le rugby santé ou l’insertion par le rugby ». 

Enfin, selon la FFR, une augmentation de 15 % du nombre de licenciés, masculins et féminins, et de ses bénévoles est à prévoir et c’est pourquoi, « pour répondre à ces nouveaux besoins d’accueil », l’État « accompagnera la modernisation des infrastructures de rugby en soutenant à hauteur de 5 millions d’euros, via l’Agence nationale du sport, des projets d’investissements dans les équipements sportifs portés par les collectivités territoriales et la FFR ».

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