Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 13 septembre 2021
Coronavirus

Covid-19 : les informations à connaître ce lundi

Situation sanitaire, état d'urgence sanitaire prolongé outre-mer, début de la campagne pour la troisième dose de vaccin, prise en charge des agents territoriaux vulnérables... Tour d'horizon des informations covid-19 à retenir ce lundi. 

Par Franck Lemarc

En métropole, la décrue de tous les indicateurs se poursuit régulièrement : nombre de cas, admissions en soins critiques et décès sont en baisse et peu à peu, la carte des taux d’incidence se reteinte de vert : 14 départements ont aujourd’hui un taux d’incidence inférieur à 50 car pour 100 000 habitants (contre un seul lundi dernier). Seuls dix départements ont encore un taux d’incidence supérieur à 150, tous situés dans l’arc méditerranéen à l’exception du Haut-Rhin et de la Seine-Saint-Denis. Ce sont les Bouches-du-Rhône qui, en métropole, ont encore le taux d’incidence le plus élevé (364)

La situation outre-mer

Outre-mer, la situation semble également en nette amélioration, en particulier aux Antilles. En Guadeloupe et en Martinique, où les taux d’incidence ont dépassé les 1000 car pour 100 000 habitants ces dernières semaines, ils sont retombés à 286 et 324 ce matin. En Polynésie française, la situation s’améliore lentement également, après une impressionnante flambée fin août. 

C’est la Nouvelle-Calédonie, en revanche, qui concentre à présent les inquiétudes. Ce territoire a pourtant longtemps eu la particularité d’être « covid free », c’est-à-dire exempte de tout cas de covid-19 : entre le 2 avril et le 5 septembre dernier, aucun cas n’a été recensé. Mais depuis, la situation s’emballe : trois cas ont été recensés le 6 septembre – ce qui a poussé les autorités à déclarer le confinement dès le lendemain. Une semaine plus tard, le bilan fait état de 821 cas. Ce matin, le Haut-commissaire Patrice Faure a annoncé qu’un couvre-feu serait mis en œuvre à partir de demain pour quinze jours minimum.

Hier, la loi sur la prolongation de l’état d’urgence dans les outre-mer a été publiée au Journal officiel. Adoptée par le Sénat jeudi dans les mêmes termes que l’Assemblée nationale, cette loi prolonge l’état d’urgence sanitaire du 30 septembre au 15 novembre en Guyane, à la Martinique, en Guadeloupe, à Saint-Barthélemy et Saint-Martin, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie. 

Troisième dose

C’est aujourd’hui que commence la campagne de vaccination pour la troisième dose de vaccin dans les Ehpad. Même si l’on parle communément de « troisième dose », il est plus précis de parler de « rappel », puisque certaines personnes n’ont reçu au printemps qu’une seule dose (celles, par exemple, qui avaient déjà été infectées par le covid-19). 

La Haute autorité de santé estime qu’au bout de six mois, l’efficacité des vaccins commence à diminuer. Ce sont donc les personnes qui ont été vaccinées avant le mois de mars qui sont prioritaires – donc les personnes âgées et/ou fragiles. 550 000 résidents d’Ehpad environ sont concernés, et l’opération va se dérouler jusqu’à la fin du mois d’octobre. Il reste à savoir si, ensuite, le gouvernement va décider de proposer un rappel au reste de la population. Cette question est cruciale pour les maires, puisque, si c’était le cas, cela signifierait la prolongation pour plusieurs mois des centres de vaccination. Dans de nombreuses communes, les maires ont déjà décidé de laisser ces centres ouverts au moins jusqu’à la fin de l’année. Mais cette situation est problématique, parce qu’elle mobilise des structures et des agents qui ne peuvent plus, de fait, remplir leurs fonctions habituelles. 

Il est à noter que l’Organisation mondiale de la santé, de son côté, n’est pas favorable à l’administration d’une troisième dose, estimant qu’avant d’injecter celle-ci aux personnes déjà vaccinées, il faudra réserver les doses aux milliards de personnes qui, dans les pays pauvres, n’ont toujours pas reçu la première. « Je ne resterai pas silencieux lorsque les entreprises et les pays qui contrôlent l'approvisionnement mondial en vaccins pensent que les pauvres du monde doivent se contenter des restes », a déclaré, la semaine dernière, le directeur général de l’OMS, Adhanom Ghebreyesus. 

Obligation vaccinale

La semaine qui débute sera aussi marquée par une nouvelle étape, mercredi 15 septembre, en matière d’obligation vaccinale pour les personnels de santé. Jusqu’à mardi 14 septembre, les personnels de santé peuvent encore travailler s’ils présentent un test négatif de moins de 72 heures. À compter de mercredi, ils devront fournir, a minima, la preuve de l’administration d’une dose de vaccin, en plus d’un test négatif. Le certificat de vaccination complète deviendra obligatoire un mois plus tard, le 15 octobre (voir la FAQ de la DGCL, page 13).

Agents territoriaux « fragiles » : de nouvelles règles

Enfin, signalons la publication par la Direction générale des collectivités locales (DGCL) d’une note d’information relative aux modalités de prise en charge des agents territoriaux vulnérables. Cette note présente des dispositions qui entreront en vigueur à partir du lundi 27 septembre. Elle remet à jour la liste des pathologies permettant à un agent d’être placé en ASA (si sa fonction n’est pas télétravaillable), afin de se protéger d’un risque d’infection par le covid-19. La note distingue deux cas : les agents « sévèrement immuno-déprimés »  (transplantés, patients sous chimiothérapie, dialysés, etc.) ; et agents non sévèrement immuno-déprimés mais se trouvant dans un certain nombre de situations les rendant fragiles : âge supérieur à 65 ans, obésité, diabète sévère, cancer évolutif, pathologie respiratoire grave, grossesse au troisième trimestre… La note présente la liste complète des pathologies concernées. Elle détaille également les mesures à prendre par l’employeur : placement en ASA dans certains cas, ou « isolement du poste de travail », gestes barrières renforcés, adaptation des horaires de travail. 

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