Une Journée nationale citoyenneté-fraternité pour rassembler des habitants aux liens distendus
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Peut-on y voir là une conséquence d’une montée de l’individualisme ? Une enquête de l’Ifop pour l’Observatoire national de l’action sociale (ODAS) sur l’évolution des liens sociaux en France révèle qu’une majorité de Français (64 %) estime que les relations entre habitants se sont détériorées ces vingt dernières années. « Plus on avance en âge, plus cette perception est élevée. On constate par ailleurs une perception plus dégradée en Île-de-France par rapport à la province (68% des franciliens, contre 63% des Français habitant en province) », analyse l’Ifop.
Autre conclusion de l’enquête : plus d’un Français sur deux (55 %) pense que les relations intergénérationnelles sont moins bonnes en 2021 qu’en 2001. « Là encore, plus on avance en âge, plus cette perception augmente. Par contre, ce regard est également partagé quel que soit le lieu d’habitation sur le territoire (agglomération, urbain, rural) ». La crise sanitaire aurait accentué « la défiance » entre les générations pour 59% des personnes interrogées.
Le maire apparaît, aux yeux de six Français sur dix, comme celui qui est à même de fédérer. Ce taux dépasse les 60 % chez les 65 ans et plus (72 %) et chez les 25-34 ans (61 %). Les Français attendent de lui qu’il soit un facilitateur dans la création de liens entre les habitants de sa commune. 63 % des personnes interrogées se disent d’ailleurs prêtes à participer à un évènement local visant à créer et renforcer les liens entre les habitants. « Cette disponibilité est inversement proportionnelle à la taille de la commune de résidence (66% des habitants de communes rurales, 64% des habitants de communes urbaines en province, 58% des habitants de l’agglomération parisienne) ».
Journée nationale le 25 septembre
C’est dans ce contexte que sera organisée dans les communes qui le souhaitent une Journée citoyenne-fraternité le 25 septembre. « A la suite d’une réunion organisée avec tous les partenaires de cette démarche en faveur de la journée nationale, une liste de propositions d’actions a été élaborée ».
Cette journée pourra prendre la forme d’actions concrètes telles que l’organisation de repas de quartiers. « Dans le cadre de la dynamique initiée par l’association Voisins solidaires, il est souhaitable d’organiser le 24 au soir un repas de quartier, ce qui permettra de s’inscrire très tôt dans la dynamique de la Journée nationale en mobilisant ses compagnons de tables sur les objectifs du 25 », indique l’Odas dans le dossier de presse.
D’autres événements pourraient voir le jour comme « des pique-niques intergénérationnels et interculturels » dans les cours d’école, les parcs et espaces verts, au pied des immeubles, « des Forums de l’engagement citoyen et associatif », ou des animations par les centres sociaux, les tiers lieux ou les médiathèques. La mobilisation des commerces et des artisans locaux pourrait attirer encore davantage de population. La longue liste d’actions, qui n’est pas exhaustive, est à retrouver dans le dossier de presse en téléchargement ici.
L'AMF est partenaire de l'événement, tout comme l'AMRF, l'APVF, France urbaine, Villes de France et Ville & banlieue.
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