Circuits courts : un nouvel observatoire des systèmes alimentaires territorialisés
Par Lucile Bonnin
Consommer des denrées de proximité : voilà une pratique qui connaît un regain d’intérêt depuis le début de la crise sanitaire, aussi bien de la part des consommateurs que des producteurs, artisans, commerçants ou bien encore des collectivités territoriales.
Pourtant, il est actuellement particulièrement difficile de chiffrer « la production, la transformation, la logistique et la distribution dans des circuits courts et de proximité » . C’est pourquoi le réseau mixte technologique alimentation locale, co-animé par l’INRAE et le centre d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural (Civam) en Bretagne, ont décidé de créer le premier observatoire des systèmes alimentaires territorialisés.
Un outil d’aide à l’action et au diagnostic
Marchés, associations pour le maintien d'une agriculture paysanne (Amap), magasins distribuant des produits en circuits courts, points locavor, points de retrait « Cagette.net » … La diversité des points de vente en circuits courts est large dans les territoires.
L’outil numérique baptisé « ObSAT » vient apporter un peu d’éclairage sur la situation des circuits courts en France tant en matière de distribution qu’en matière de transformation. Ainsi, cet outil est une « aide à l’action et à la décision » qui « propose des données fiables et actualisées aux agriculteurs et à l’ensemble des acteurs des filières et des territoires qui souhaitent développer des circuits courts. »
Chaque territoire possède des réalités locales propres, que cela soit en termes de consommation ou de richesses alimentaires. Les initiatives à l’œuvre au sein des territoires n’étaient jusque-là pas officiellement recensées. Pourtant, connaître les pratiques développées en France et dans un territoire précis est indispensable pour se lancer.
Pour les agriculteurs par exemple, « le développement de ce marché est une opportunité majeure pour revaloriser économiquement leurs productions mais également renouer un lien fort avec le consommateur. Pour les intermédiaires économiques (artisans, commerçants, restaurateurs…), s’approvisionner auprès de producteurs permet de répondre aux attentes des consommateurs, de garantir un approvisionnement de qualité et de soutenir le monde agricole. Les collectivités sont aussi de plus en plus nombreuses à soutenir ces circuits, dans le cadre des projets alimentaires territoriaux (PAT) notamment. » Ces données en accès libre sont une sorte de guide pour les acteurs qui veulent franchir le pas du circuit court.
Une base de données « ouverte et participative »
« Face au besoin de données fiables et actualisées au sein d’une seule interface » , cet observatoire a été conçu comme une base de données ouverte et participative. Actuellement, plus de 13 000 données ont été recensées sur la plateforme.
Il est précisé sur le site de l’INRAE que « l’interface est simple d’utilisation, interrogeable à différentes échelles territoriales (France entière, région, département, EPCI...) et produit des résultats sous forme de tableaux, graphiques et cartes. À travers sa démarche participative, l’outil a vocation à s’enrichir au fil de son utilisation. »
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