Bercy annonce de nouvelles aides significatives pour les entreprises du secteur évènementiel
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, était présent hier aux côtés du ministre de la Santé pour annoncer de nouvelles mesures de soutien aux entreprises. Dispositif de chômage partiel, exonérations de charges, fonds de solidarité : toute une batterie de mesures a été annoncée, afin notamment de pallier les pertes dans le secteur événementiel et culturel.
De très nombreux secteurs sont fortement touchés par des arrêts d’activités liés à l’épidémie, au premier rang desquels le secteur de l’évènementiel – et, derrière, un certain nombre de secteurs économiques qui y sont liés. Si, quand on parle « d’évènementiel », on pense d’abord aux loueurs de matériel de sonorisation, aux monteurs de stands ou aux entreprises d’hôtes et hôtesses d’accueil, il ne faut pas oublier qu’un salon annulé, par exemple, c’est autant d’activité en moins pour les traiteurs, les fleuristes, les agents de sécurité… « Nous voulons accompagner chacune de ces professions », a assuré hier Bruno Le Maire. Typiquement, le secteur des fleuristes est en grande difficulté : car si l’activité a repris, depuis la fin du confinement, pour ce qui concerne les achats de fleurs à titre personnel, le secteur fait une énorme partie de son chiffre d’affaires sur les grands événements. Et là, c’est « une catastrophe », expliquait hier un représentant de la profession.
Extension du Plan tourisme
Le ministre de l’Économie a donc annoncé que le fonds de solidarité spécifique appelé « Fonds tourisme », jusque-là réservé aux secteurs du tourisme, de l’évènementiel, du sport et de la culture, allait être « élargi » à des activités qui « en étaient exclues alors qu'elles sont directement impactées par les conséquences de la crise » : fleuristes, blanchisseries, traiteurs, graphistes… Dans un communiqué publié hier soir, Bercy a donné quelques précisions. L’accès au plan tourisme sera étendu aux commerces non alimentaires dans les zones touristiques internationales, aux bouquinistes des quais de Paris, aux graphistes travaillant dans l’évènementiel, aux entreprises de fabrication de matériel scénique, aux entreprises de nettoyage, de sécurité, aux loueurs de voitures… Une liste exhaustive sera publiée sur le site du ministère.
Pour tous ces secteurs, il a été décidé d’un accès au fonds de solidarité, de la prise en charge du chômage partiel jusqu’à la fin de l’année et d’une exonération de charges, rétroactive, « sur la période février-mai 2020 ».
Rappelons que pour le fonds de solidarité, les conditions sont les suivantes : jusqu’à 1 500 euros d’aide par mois pour les entreprises qui justifient d’une perte de chiffre d’affaires comprise entre 50 % et 70 % ; et jusqu’à 10 000 euros par mois pour celles dont les pertes dépassent les 70 % du chiffre d’affaires (le seuil était auparavant fixé à 80 % et a été abaissé).
Autre annonce : alors que le fonds de solidarité était jusqu’à présent réservé aux entreprises de moins de 20 salariés, le seuil passe à présent à 50 salariés.
Selon les chiffres annoncés par le ministre, quelque 75 000 entreprises vont devenir éligibles à ces dispositifs, en sus des 150 000 qui le sont déjà.
Ces mesures, précise Bercy, viennent s’ajouter à celles qui ont déjà été annoncées la semaine dernière, notamment le versement d’une aide mensuelle pour les entreprises frappées par une fermeture administrative (comme les bars dans les zones rouge écarlate).
F.L.
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