Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 22 octobre 2024
Aménagement numérique du territoire

Diffusion du signal horaire : l'ANFR lance une expérimentation à partir d'aujourd'hui

L'Agence nationale des fréquences (ANFR) est chargée depuis 2019 de la gestion de la diffusion du signal horaire, qui fournit l'heure légale française et est utilisé par de nombreuses collectivités. Un test de cadencement de puissance de diffusion du signal horaire débute ce jour.

Par Lucile Bonnin

Le signal horaire du temps légal (signal horaire hertzien) généré par l’émetteur d’Allouis (dans le Cher) est l’un des moyens de mise à disposition du temps légal en France métropolitaine. Auparavant appelé « signal horaire France Inter », cette fréquence transmet un signal inaudible mais qui permet de synchroniser un appareil adapté à l’heure légale française. 

C’est en 2019 que loi Elan a confié à l’ANFR (Agence nationale des fréquences) la responsabilité de la gestion de la diffusion de ce signal horaire. « Ce signal horaire de référence élaboré à partir d’horloges atomiques, avec une précision inférieure à la milliseconde, fournit l’heure légale française par voie hertzienne terrestre, lorsqu’il est capté par un appareil approprié », peut-on lire sur le site de l’ANFR.

L’ANFR a aussi pour mission d’assurer l’optimisation du système technique réalisant cette diffusion. C’est pourquoi elle a déjà réalisé des expérimentations sur le cadencement de puissance du signal. Aujourd’hui, un nouveau test va être lancé avec une puissance différente.

Un changement de 800 kW à 675 kW

L’ANFR souhaite tester une diffusion continue à la puissance de 675 kilowatts (kW) en lieu et place de 800 kW.

Concrètement, à partir de midi ce mardi, la diffusion du signal passera à 675 kW. La semaine prochaine, à partir du mardi 29 octobre 2024, à 12 heures, la diffusion repassera à 800 kW « afin de se prémunir d’éventuels équipements en défaut de synchronisation ». Puis, à partir du mardi 5 novembre 2024 à midi et jusqu’au 3 décembre à 8 heures une diffusion à 675 kW sera effectuée.

Ces tests doivent permettre à l’ANFR de s’assurer que la baisse de la puissance du signal n’a pas de conséquence sur la résilience des équipements qui l’utilisent. 

Rappelons que les collectivités locales ont recours à ce signal pour synchroniser des horloges de lieux publics, des panneaux d’information, des systèmes de commandes de l’éclairage public ou encore la synchronisation des horodateurs. Comme l’expliquait à Maire info Alain Cartier, chargé de mission « diffusion de l’heure légale »  à l’ANFR, « le signal horaire permet par exemple aux équipements informatiques de se synchroniser en fonction de l’heure légale française. Autre exemple : les collectivités synchronisent leurs feux tricolores en fonction de ce signal horaire ce qui permet de sécuriser et coordonner le trafic sur une route qui a plusieurs feux. Ce signal peut aussi être utilisé pour la gestion de l’éclairage public d’une commune. » 

Un dispositif de supervision 

Il est donc important que les maires soient attentifs à tout changement qui pourrait intervenir et qui pourrait être le résultat de cet ajustement opéré par l’ANFR ce jour.

Un dispositif de supervision renforcé est mis en place par l’ANFR durant toute la durée des tests. Il sera donc possible de signaler toute anomalie constatée ou toute information utile, en envoyant un mail à l’adresse suivante : incident-allouis@anfr.fr. L’ANFR demande de préciser dans le corps du mail le nom de l’organisation, le nom et prénom de la personne déclarant une anomalie ainsi que sa fonction, un numéro de téléphone et enfin une description détaillée de l’anomalie constatée et sa criticité.

« En cas de dysfonctionnement majeur, il pourra être mis un terme à l’expérimentation avec un retour à la puissance nominale (800 kW) de l’émetteur dans un délai maximal de 2 heures », précise-t-on du côté de l’ANFR. 
 

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