Édition du mardi 27 mars 2018
Méthanisation : les collectivités directement concernées
Le groupe de travail « méthanisation » monté sous l’égide du ministère de la Transition écologique et solidaire a rendu ses premières conclusions hier. Au menu, des mesures de simplification et l’objectif de la « généralisation de la méthanisation des boues des grandes stations d’épuration ».
Ce groupe de travail a été installé par le secrétaire d’État Sébastien Lecornu lors du Salon de l’agriculture, le 1er février. Il réunit autour de la table les fédérations agricoles, celles des industriels de l’eau et des énergies renouvelables, les associations nationales d’élus (AMF, AdF, Régions de France, FNCCR, etc.), les associations de protection de l'environnement, ainsi que des représentations des administrations, des banques, des gestionnaires de réseau et des parlementaires. Objectif : « Définir un plan d’action opérationnel permettant de trouver des solutions à des problèmes anciens et permettre l’accélération des installations d’unités de méthanisation ».
Un petit rappel n’est peut-être pas superflu : la méthanisation, comment ça marche ? Il s’agit d’une méthode de production de biogaz par décomposition de déchets organiques. Les déchets sont traités dans des méthaniseurs où ils sont « digérés », cette digestion produisant du méthane, lequel peut ensuite être transformé en biocarburant ou en gaz de ville.
Quatre secteurs sont directement concernés : le monde agricole, notamment pour le traitement du lisier ; le monde de l’agro-industrie, qui produit de grandes quantités de déchets organiques ; les industriels de l’eau et de l’assainissement ; et les collectivités, qui peuvent recycler via la méthanisation les déchets verts, une partie des ordures ménagères et les boues et graisses des stations d’épuration (step).
La filière est en « évolution rapide », note le ministère, avec « 80 installations supplémentaires en 2017 ». Elle jouera un rôle important dans les objectifs fixés par la loi de transition énergétique (10 % de gaz d’origine renouvelable en 2030).
Les mesures prévues par le gouvernement concernent en premier lieu le monde agricole, pour qui le gouvernement souhaite que la méthanisation devienne « une source de revenu complémentaire évidente ». De nombreuses mesures de simplification sont à venir dans ce domaine, tant sur la réglementation et les normes que sur les financements.
Concernant plus directement les collectivités, la question des boues de step a fait l’objet d’âpres débats au sein du groupe de travail. Le gouvernement rappelle que seules « 22 % d’entre elles sont méthanisées à ce jour », ce qui est d’autant plus regrettable que, outre le « potentiel méthanogène important » de ces boues, la méthanisation permet d’en « réduire sensiblement le volume ». Pour aller vers « la généralisation » de la méthanisation des boues des grandes step, un « travail » est désormais engagé « entre les collectivités et les professionnels » pour décider d’un calendrier. Dans le groupe de travail, le débat a notamment porté sur la possibilité de mélanger les boues de plusieurs stations d’épuration dans une installation de méthanisation unique, ce à quoi les fédérations agricoles n’étaient à l’origine pas favorables.
Un nouveau groupe de travail a été constitué, avec le monde agricole et les collectivités, pour discuter de la question de la méthanisation des boues de step et des déchets organiques des collectivités.
Dans son compte-rendu des travaux du groupe de travail, le ministère annonce enfin que l’arrêté permettant la « réfaction » (réduction) des coûts de raccordement des installations de méthanisation au réseau de transport de gaz naturel sera publié « d’ici l’été ».
Ce groupe de travail a été installé par le secrétaire d’État Sébastien Lecornu lors du Salon de l’agriculture, le 1er février. Il réunit autour de la table les fédérations agricoles, celles des industriels de l’eau et des énergies renouvelables, les associations nationales d’élus (AMF, AdF, Régions de France, FNCCR, etc.), les associations de protection de l'environnement, ainsi que des représentations des administrations, des banques, des gestionnaires de réseau et des parlementaires. Objectif : « Définir un plan d’action opérationnel permettant de trouver des solutions à des problèmes anciens et permettre l’accélération des installations d’unités de méthanisation ».
Un petit rappel n’est peut-être pas superflu : la méthanisation, comment ça marche ? Il s’agit d’une méthode de production de biogaz par décomposition de déchets organiques. Les déchets sont traités dans des méthaniseurs où ils sont « digérés », cette digestion produisant du méthane, lequel peut ensuite être transformé en biocarburant ou en gaz de ville.
Quatre secteurs sont directement concernés : le monde agricole, notamment pour le traitement du lisier ; le monde de l’agro-industrie, qui produit de grandes quantités de déchets organiques ; les industriels de l’eau et de l’assainissement ; et les collectivités, qui peuvent recycler via la méthanisation les déchets verts, une partie des ordures ménagères et les boues et graisses des stations d’épuration (step).
La filière est en « évolution rapide », note le ministère, avec « 80 installations supplémentaires en 2017 ». Elle jouera un rôle important dans les objectifs fixés par la loi de transition énergétique (10 % de gaz d’origine renouvelable en 2030).
Les mesures prévues par le gouvernement concernent en premier lieu le monde agricole, pour qui le gouvernement souhaite que la méthanisation devienne « une source de revenu complémentaire évidente ». De nombreuses mesures de simplification sont à venir dans ce domaine, tant sur la réglementation et les normes que sur les financements.
Concernant plus directement les collectivités, la question des boues de step a fait l’objet d’âpres débats au sein du groupe de travail. Le gouvernement rappelle que seules « 22 % d’entre elles sont méthanisées à ce jour », ce qui est d’autant plus regrettable que, outre le « potentiel méthanogène important » de ces boues, la méthanisation permet d’en « réduire sensiblement le volume ». Pour aller vers « la généralisation » de la méthanisation des boues des grandes step, un « travail » est désormais engagé « entre les collectivités et les professionnels » pour décider d’un calendrier. Dans le groupe de travail, le débat a notamment porté sur la possibilité de mélanger les boues de plusieurs stations d’épuration dans une installation de méthanisation unique, ce à quoi les fédérations agricoles n’étaient à l’origine pas favorables.
Un nouveau groupe de travail a été constitué, avec le monde agricole et les collectivités, pour discuter de la question de la méthanisation des boues de step et des déchets organiques des collectivités.
Dans son compte-rendu des travaux du groupe de travail, le ministère annonce enfin que l’arrêté permettant la « réfaction » (réduction) des coûts de raccordement des installations de méthanisation au réseau de transport de gaz naturel sera publié « d’ici l’été ».
F.L.
Télécharger le compte-rendu.Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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