Édition du jeudi 20 octobre 2016
Que se passe-t-il dans les centrales nucléaires ?
Cinq nouveaux réacteurs nucléaires vont être mis à l’arrêt, sur ordre de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire). Ils s’ajoutent à 6 autres qui ont déjà été stoppés pour la même raison. En cause : l’inquiétude de l’ASN sur la qualité de certains aciers utilisés dans ces centrales, qui pourraient mal résister à des chocs thermiques ou sismiques.
Tout a commencé en 2014, lorsque l’ASN a découvert une malfaçon dans certaines pièces essentielles du réacteur de nouvelle génération (EPR) en construction à Flamanville : ces pièces présentaient une teneur en carbone trop importante par rapport aux spécifications – anomalie découlant, écrit l’ASN, « à la fois du choix technique effectué et d’un défaut de qualification du procédé de fabrication ».
Suite à cette découverte, l’ASN a demandé qu’EDF identifie toutes les pièces, équipant les autres centrales, fabriquées selon le même procédé. Ces pièces ont été fabriquées d’une part par Areva dans son usine du Creusot, et d’autre part au Japon, par l’entreprise JCFC. « À ce jour, écrit l’ASN dans son rapport, l’Institut de de radioprotection et de sûreté nucléaire a connaissance de 46 générateurs de vapeur répartis sur 18 réacteurs » dont des pièces sont « affectées par cette anomalie ». Par mesure de précaution, l’ASN demande donc à EDF de se livrer à des tests pour évaluer la résistance de ces pièces, qui touchent aux circuits de refroidissement des réacteurs.
Cette campagne de tests et de mesures est en cours, depuis plusieurs mois, sur sept premiers réacteurs (Fessenheim 2, Tricastin 1 et 3, Bugey, 4, Dampierre 3, Gravelines 2 et Civaux 2). Mardi, l’ASN a donc demandé des tests complémentaires, nécessitant une mise à l’arrêt, sur cinq tranches supplémentaires : Civaux 1, Fessenheim 1, Gravelines 4, Tricastin 2 et 4).
Cette campagne de tests n’a pas de raison d’alarmer les populations, puisqu’au contraire elle relève du principe de précaution. Mais elle peut en revanche poser, alors que l’hiver approche, des problèmes d’approvisionnement en électricité – sans parler des conséquences financières pour EDF, un jour d’arrêt d’un réacteur coûtant à l’entreprise environ un million d’euros.
Les réacteurs seront mis à l’arrêt pour une période minimale de trois mois. Ils ne repartiront donc pas, au mieux, avant fin janvier. Pour EDF, il n’y aurait donc pas de réel problème d’approvisionnement à craindre, le pic de production se trouvant entre janvier et mars.
Côté gouvernement, pas d’inquiétude non plus : selon Ségolène Royal, la ministre en charge de l’Énergie, les indisponibilités de ces réacteurs seront « compensées » par « les avancées de la transition énergétique » : notamment la politique d’économies d’énergie, qui conduit à une moindre demande, et le développement des énergies renouvelables. « Les 18 GW installés d’éolien et de photovoltaïque apportent une puissance équivalente d’environ 6 GW à la pointe de midi, en augmentation de 10 % par rapport à l’hiver dernier, et représentent l’équivalent de 6 réacteurs nucléaires », précise Ségolène Royal. Enfin, la mise en place d’une nouvelle liaison entre la France et l’Espagne et « le doublement au 1er janvier 2017 de la capacité d’importation [d’électricité] depuis l’Italie » permettront également d’assurer « la couverture de la consommation française ».
Mais ce sera au prix fort. Car le prix de l’électricité produite dans le parc nucléaire français, qui oscille entre 50 et 60 euros le MWh, est bien plus bas que celui de l’électricité importée – qui flambe depuis plusieurs mois, et atteint aujourd’hui environ 90 euros le MWh.
Tout a commencé en 2014, lorsque l’ASN a découvert une malfaçon dans certaines pièces essentielles du réacteur de nouvelle génération (EPR) en construction à Flamanville : ces pièces présentaient une teneur en carbone trop importante par rapport aux spécifications – anomalie découlant, écrit l’ASN, « à la fois du choix technique effectué et d’un défaut de qualification du procédé de fabrication ».
Suite à cette découverte, l’ASN a demandé qu’EDF identifie toutes les pièces, équipant les autres centrales, fabriquées selon le même procédé. Ces pièces ont été fabriquées d’une part par Areva dans son usine du Creusot, et d’autre part au Japon, par l’entreprise JCFC. « À ce jour, écrit l’ASN dans son rapport, l’Institut de de radioprotection et de sûreté nucléaire a connaissance de 46 générateurs de vapeur répartis sur 18 réacteurs » dont des pièces sont « affectées par cette anomalie ». Par mesure de précaution, l’ASN demande donc à EDF de se livrer à des tests pour évaluer la résistance de ces pièces, qui touchent aux circuits de refroidissement des réacteurs.
Cette campagne de tests et de mesures est en cours, depuis plusieurs mois, sur sept premiers réacteurs (Fessenheim 2, Tricastin 1 et 3, Bugey, 4, Dampierre 3, Gravelines 2 et Civaux 2). Mardi, l’ASN a donc demandé des tests complémentaires, nécessitant une mise à l’arrêt, sur cinq tranches supplémentaires : Civaux 1, Fessenheim 1, Gravelines 4, Tricastin 2 et 4).
Cette campagne de tests n’a pas de raison d’alarmer les populations, puisqu’au contraire elle relève du principe de précaution. Mais elle peut en revanche poser, alors que l’hiver approche, des problèmes d’approvisionnement en électricité – sans parler des conséquences financières pour EDF, un jour d’arrêt d’un réacteur coûtant à l’entreprise environ un million d’euros.
Les réacteurs seront mis à l’arrêt pour une période minimale de trois mois. Ils ne repartiront donc pas, au mieux, avant fin janvier. Pour EDF, il n’y aurait donc pas de réel problème d’approvisionnement à craindre, le pic de production se trouvant entre janvier et mars.
Côté gouvernement, pas d’inquiétude non plus : selon Ségolène Royal, la ministre en charge de l’Énergie, les indisponibilités de ces réacteurs seront « compensées » par « les avancées de la transition énergétique » : notamment la politique d’économies d’énergie, qui conduit à une moindre demande, et le développement des énergies renouvelables. « Les 18 GW installés d’éolien et de photovoltaïque apportent une puissance équivalente d’environ 6 GW à la pointe de midi, en augmentation de 10 % par rapport à l’hiver dernier, et représentent l’équivalent de 6 réacteurs nucléaires », précise Ségolène Royal. Enfin, la mise en place d’une nouvelle liaison entre la France et l’Espagne et « le doublement au 1er janvier 2017 de la capacité d’importation [d’électricité] depuis l’Italie » permettront également d’assurer « la couverture de la consommation française ».
Mais ce sera au prix fort. Car le prix de l’électricité produite dans le parc nucléaire français, qui oscille entre 50 et 60 euros le MWh, est bien plus bas que celui de l’électricité importée – qui flambe depuis plusieurs mois, et atteint aujourd’hui environ 90 euros le MWh.
F.L.
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