Édition du jeudi 3 mars 2016
Parc nucléaire français : les voisins de la France s'inquiètent
Depuis une semaine, les centrales nucléaires sont au cœur de l’actualité, entre la décision controversée de prolonger leur durée de vie et plusieurs craintes exprimées par des pays voisins sur leur niveau de sécurité.
C’est dimanche dernier – confirmant des rumeurs qui circulaient depuis plusieurs jours – que la ministre de l’Énergie, Ségolène Royal, a annoncé qu’elle était « prête » à prolonger de dix ans la durée de vie des centrales nucléaires françaises. Actuellement de quarante ans, la durée de vie des centrales pourrait ainsi, « sous réserve de l’avis de l’autorité de sûreté nucléaire », passer à cinquante ans… voire plus, comme le demande avec insistance EDF depuis longtemps. Pour l'entreprise nationale, ce recul de la date de fermeture de plusieurs centrales ferait s’éloigner le spectre d’investissements colossaux qui grèveraient durablement son budget. Selon Ségolène Royal, cette décision s’inscrit dans le cadre de la loi de transition énergétique, qui impose de faire diminuer de 75 à 50 % d’ici 2025 la part d’électricité produite par le nucléaire. Prolonger la durée de vie des centrales permettrait de ne pas avoir à en construire de nouvelles, le temps de laisser les énergies renouvelables monter en puissance.
Quasiment au même moment, deux éléments sont venus enrichir le débat, à charge contre les centrales françaises. D’une part, le canton de Genève, en Suisse, a officiellement déposé une plainte hier à propos de la centrale française du Bugey, dans la zone frontalière. Cette centrale est située à 70 km de Genève. C’est une des plus anciennes du parc français et, disent les détracteurs du nucléaire, l’une des plus vétustes. Le canton de Genève, représenté par l’avocate (et ancienne ministre) Corinne Lepage, a porté plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « pollution des eaux ».
Ce matin enfin, les Verts allemands ont publié un rapport au vitriol concernant la centrale de Cattenom, en Moselle – dont l’exploitation devrait être prolongée, après travaux, jusqu’au-delà de 2040. Selon l’expert allemand qui a rédigé ce rapport – le Pr Manfred Mertins, ingénieur nucléaire – la centrale de Cattenom a été construite selon « les normes de sécurité des années 1970 », totalement dépassées aujourd’hui. Pour cet expert, la centrale ne résisterait pas, par exemple, à une attaque terroriste. Dans la foulée, un eurodéputé luxembourgeois, Claude Turmes, a pris fait et cause contre l’État français – qualifié « d’irresponsable » – à propos de Cattenom. Une action judiciaire commune de l’Allemagne et de Luxembourg serait à l’étude contre l’État français à ce sujet, a indiqué hier la députée européenne EELV Michèle Rivasi.
C’est dimanche dernier – confirmant des rumeurs qui circulaient depuis plusieurs jours – que la ministre de l’Énergie, Ségolène Royal, a annoncé qu’elle était « prête » à prolonger de dix ans la durée de vie des centrales nucléaires françaises. Actuellement de quarante ans, la durée de vie des centrales pourrait ainsi, « sous réserve de l’avis de l’autorité de sûreté nucléaire », passer à cinquante ans… voire plus, comme le demande avec insistance EDF depuis longtemps. Pour l'entreprise nationale, ce recul de la date de fermeture de plusieurs centrales ferait s’éloigner le spectre d’investissements colossaux qui grèveraient durablement son budget. Selon Ségolène Royal, cette décision s’inscrit dans le cadre de la loi de transition énergétique, qui impose de faire diminuer de 75 à 50 % d’ici 2025 la part d’électricité produite par le nucléaire. Prolonger la durée de vie des centrales permettrait de ne pas avoir à en construire de nouvelles, le temps de laisser les énergies renouvelables monter en puissance.
Quasiment au même moment, deux éléments sont venus enrichir le débat, à charge contre les centrales françaises. D’une part, le canton de Genève, en Suisse, a officiellement déposé une plainte hier à propos de la centrale française du Bugey, dans la zone frontalière. Cette centrale est située à 70 km de Genève. C’est une des plus anciennes du parc français et, disent les détracteurs du nucléaire, l’une des plus vétustes. Le canton de Genève, représenté par l’avocate (et ancienne ministre) Corinne Lepage, a porté plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « pollution des eaux ».
Ce matin enfin, les Verts allemands ont publié un rapport au vitriol concernant la centrale de Cattenom, en Moselle – dont l’exploitation devrait être prolongée, après travaux, jusqu’au-delà de 2040. Selon l’expert allemand qui a rédigé ce rapport – le Pr Manfred Mertins, ingénieur nucléaire – la centrale de Cattenom a été construite selon « les normes de sécurité des années 1970 », totalement dépassées aujourd’hui. Pour cet expert, la centrale ne résisterait pas, par exemple, à une attaque terroriste. Dans la foulée, un eurodéputé luxembourgeois, Claude Turmes, a pris fait et cause contre l’État français – qualifié « d’irresponsable » – à propos de Cattenom. Une action judiciaire commune de l’Allemagne et de Luxembourg serait à l’étude contre l’État français à ce sujet, a indiqué hier la députée européenne EELV Michèle Rivasi.
F.L.
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