Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 30 juillet 2004
Énergie

Obligation de recourir à une mise en concurrence : l'avis du Conseil d'État mis en ligne

Le ministère de l’Industrie a mis en ligne (voir lien) sur son site Internet l’avis du Conseil d'État sur l’obligation ou non, pour les collectivités territoriales, de recourir à une mise en concurrence pour choisir leur fournisseur d’électricité et de gaz. Le projet de loi sur le changement de statut d’EDF-GDF prévoit que « les dispositions du code des marchés publics ne sont pas applicables à l'Etat et à ses établissements publics, aux collectivités territoriales et à leurs établissements publics pour les cas où ces derniers n'exercent pas les droits accordés au III de l'article 22 de la loi n°2000-108 du 10 février 2000. C'est-à-dire les collectivités qui n’ont pas « un contrat d'achat d'électricité avec un producteur ou un fournisseur de (leur) choix installé sur le territoire d'un Etat membre de la Communauté européenne ou, dans le cadre de l'exécution d'accords internationaux, sur le territoire d'un autre Etat ». Le texte prévoit aussi que cette dispense s’applique aux collectivités qui n’ont pas décidé de « se fournir en gaz naturel auprès d'un fournisseur de (leur) choix, qu'ils constituent ou non, l'un et l'autre, des personnes morales distinctes. » (art. 3 de la loi n° 2003-8 du 3 janvier 2003) Or, le Conseil d’Etat confirme cette vision des choses. Il estime que « subsistent, dans le secteur de l'électricité, deux marchés, l'un réglementé, dont les tarifs sont fixés par les pouvoirs publics, l'autre concurrentiel, où les prix résultent de la confrontation entre l'offre et la demande. Pour le Conseil d'État, le maintien de ces deux marchés ne contrarie pas les objectifs des directives sectorielles. Les collectivités publiques exercent ou non leur droit à l'éligibilité. Elles peuvent donc poursuivre l'exécution des contrats en cours et renouveler ceux-ci. Ainsi, le Conseil d'État estime que les collectivités ne devront recourir au Code des marchés publics que lors de la libéralisation complète ; ce qui signifie que les contrats en cours, mais aussi ceux qui seront renouvelés avant cette date, ne sont pas concernés.

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