Édition du mercredi 16 octobre 2013
Le gouvernement réfléchit au prolongement à 50 ans de la durée de vie des centrales nucléaires
Depuis que le Journal du dimanche a publié, dimanche dernier, des informations selon lesquelles l’État envisagerait de prolonger de dix ans la durée de vie des centrales nucléaires, le gouvernement montre un certain embarras. Selon l’hebdomadaire, la décision serait prise et le gouvernement chercherait simplement « le bon timing » pour l’annoncer. Toujours selon le JDD, ce seraient des motifs strictement économiques qui auraient amené les dirigeants d’EDF à réclamer au gouvernement une telle mesure : passer de 40 à 50 ans la durée de vie d’une centrale permet d’étaler les coûts d’amortissement et signifierait, selon le journal, une économie de plusieurs centaines de millions d’euros par an pour l’énergéticien.
Les écologistes ont aussitôt réagi avec virulence à cette annonce, dénonçant « une véritable provocation » doublée d’une « aberration économique et énergétique ». Les ministres interrogés sur le sujet dimanche – dont Pierre Moscovici – n’ont ni confirmé ni infirmé la décision.
La question a finalement été posée hier, à l’Assemblée nationale, par le député EELV de Paris Denis Baupin. Interpellant le ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, Philippe Martin, Denis Baupin a déclaré qu’une telle prolongation de la durée de vie des centrales « présenterait des risques majeurs » et ne pourrait se faire « qu’à des coûts prohibitifs », et demandé au ministre de dénoncer cette affaire comme « une rumeur ».
Le ministre a répondu… sans réellement répondre, c’est-à-dire là encore sans démentir ni confirmer vraiment l’information. Pour lui, sur la question d’un « éventuel prolongement », « le gouvernement ne s’est pas encore prononcé », ce qui laisse au moins penser que la question est en effet sur la table. « C’est dans la loi que vous verrez la réponse », a déclaré Philippe Martin, en faisant allusion à la future loi de programmation sur la transition énergétique, prévue pour l’année prochaine.
Le ministre s’est cependant vivement défendu de prendre quelque décision que ce soit sous la pression d’EDF et de ses impératifs économiques : « Quel que soit le respect que j’ai pour eux, ce ne sont pas les commissaires aux comptes d’EDF qui déterminent et détermineront la politique énergétique de la France », a-t-il affirmé devant les députés.
Les écologistes ont aussitôt réagi avec virulence à cette annonce, dénonçant « une véritable provocation » doublée d’une « aberration économique et énergétique ». Les ministres interrogés sur le sujet dimanche – dont Pierre Moscovici – n’ont ni confirmé ni infirmé la décision.
La question a finalement été posée hier, à l’Assemblée nationale, par le député EELV de Paris Denis Baupin. Interpellant le ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, Philippe Martin, Denis Baupin a déclaré qu’une telle prolongation de la durée de vie des centrales « présenterait des risques majeurs » et ne pourrait se faire « qu’à des coûts prohibitifs », et demandé au ministre de dénoncer cette affaire comme « une rumeur ».
Le ministre a répondu… sans réellement répondre, c’est-à-dire là encore sans démentir ni confirmer vraiment l’information. Pour lui, sur la question d’un « éventuel prolongement », « le gouvernement ne s’est pas encore prononcé », ce qui laisse au moins penser que la question est en effet sur la table. « C’est dans la loi que vous verrez la réponse », a déclaré Philippe Martin, en faisant allusion à la future loi de programmation sur la transition énergétique, prévue pour l’année prochaine.
Le ministre s’est cependant vivement défendu de prendre quelque décision que ce soit sous la pression d’EDF et de ses impératifs économiques : « Quel que soit le respect que j’ai pour eux, ce ne sont pas les commissaires aux comptes d’EDF qui déterminent et détermineront la politique énergétique de la France », a-t-il affirmé devant les députés.
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