Édition du lundi 15 décembre 2014
Des manifestations de maires dans plusieurs régions
Les actions collectives de maires se sont multipliées ces derniers jours, sur plusieurs sujets dont, en premier lieu, la baisse des dotations. Exaspérés et souvent amers, ces élus locaux cherchent sans cesse des solutions pour tenter de se faire entendre.
Ainsi, samedi, une centaine de maires et d’habitants de Seine-Saint-Denis (Stains, Montreuil, Saint-Denis…) ont manifesté devant l’Assemblée nationale, en proclamant sur une banderole « Les plumé-e-s de l’austérité se rebiffent ». Le maire de Stains, Azzedine Taïbi, qui s’était déjà symboliquement « mis en grève » courant novembre, a dénoncé samedi la baisse des dotations qui va faire perdre « 3 millions d’euros » à sa commune d’ici 2017. Son collègue maire d’Aubervilliers, Pascal Beaudet, a avoué quant à lui « ne pas savoir comment faire pour boucler (son) budget ».
À Rennes, en Ille-et-Vilaine, c’est une cinquantaine de maires qui s’est également retrouvée devant la préfecture pour exprimer son inquiétude. Un rassemblement défini comme « une première étape » par Louis Pautrel, maire du Ferré, qui a demandé au préfet du département que « la voix des maires ruraux soit entendue » et que les communes « ne soient pas les oubliées des différentes réformes ».
Dans le Rhône, c’est à l’occasion de l’assemblée générale des maires du département que les élus ont unanimement protesté contre la baisse des dotations. Notons au passage que l’association a changé de nom – réforme territoriale oblige – et s’appelle désormais l’Association des maires du Rhône et de la métropole de Lyon. Elle a élu une nouvelle présidente en la personne de Claire Peigné, maire de Morancé.
D’autres manifestations ont eu lieu ce week-end sur d’autres sujets de préoccupation : en Aveyron notamment, une dizaine d’élus accompagnés de leurs administrés a protesté contre le fait que leurs communes, dévastées par les conséquences des intempéries de fin novembre, n’ont pas été reconnues en état de catastrophe naturelle par l’État : dans l’arrêté paru au Journal officiel du 11 décembre dernier, en effet, seules 23 des 33 communes qui en avaient fait la demande ont été reconnues. Pierre Pantanella, maire de Saint-Rome-de-Cernon et organisateur de la manifestation, déplore ainsi une catastrophe qui a fait un million d’euros de dégâts sur sa commune. « On a été collectivement ravagés, dénonce le maire. On aurait dû être classés collectivement. »
En Alsace enfin, une manifestation contre la fusion des régions Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne a eu lieu samedi à Strasbourg, réunissant entre 1 600 et 8 000 personnes selon les différents comptages. Le président du conseil général du Haut-Rhin, Charles Buttner, a lancé un appel aux maires du département pour les appeler à « une action symbolique de protestation » : il leur propose de faire retentir le tocsin ou la sirène, demain mardi à 18 h.
Contactée ce matin, la Direction générale des collectivités locales (DGCL), s'interroge sur cet appel et note qu'il s'agit a minima « d'une forme de détournement de l'utilisation du réseau d'alerte. » En théorie, le décret n° 90-394 du 11 mai 1990 interdit formellement d'utiliser le réseau d'alerte en dehors d'une « menace grave ou accident majeur » . L'article 3 précise spécifiquement que le réseau ne peut être utilisé qu'à cette fin. « Depuis, précise la DGCL à Maire info, la doctrine s'est peut-être un peu assouplie, mais néanmoins, on ne peut pas dire que la fusion de trois régions puisse être considérée comme un risque majeur ! » Les maires qui choisissent de répondre à l'appel de Charles Buttner doivent donc, souligne la DGCL, prendre leurs responsabilités...
Ainsi, samedi, une centaine de maires et d’habitants de Seine-Saint-Denis (Stains, Montreuil, Saint-Denis…) ont manifesté devant l’Assemblée nationale, en proclamant sur une banderole « Les plumé-e-s de l’austérité se rebiffent ». Le maire de Stains, Azzedine Taïbi, qui s’était déjà symboliquement « mis en grève » courant novembre, a dénoncé samedi la baisse des dotations qui va faire perdre « 3 millions d’euros » à sa commune d’ici 2017. Son collègue maire d’Aubervilliers, Pascal Beaudet, a avoué quant à lui « ne pas savoir comment faire pour boucler (son) budget ».
À Rennes, en Ille-et-Vilaine, c’est une cinquantaine de maires qui s’est également retrouvée devant la préfecture pour exprimer son inquiétude. Un rassemblement défini comme « une première étape » par Louis Pautrel, maire du Ferré, qui a demandé au préfet du département que « la voix des maires ruraux soit entendue » et que les communes « ne soient pas les oubliées des différentes réformes ».
Dans le Rhône, c’est à l’occasion de l’assemblée générale des maires du département que les élus ont unanimement protesté contre la baisse des dotations. Notons au passage que l’association a changé de nom – réforme territoriale oblige – et s’appelle désormais l’Association des maires du Rhône et de la métropole de Lyon. Elle a élu une nouvelle présidente en la personne de Claire Peigné, maire de Morancé.
D’autres manifestations ont eu lieu ce week-end sur d’autres sujets de préoccupation : en Aveyron notamment, une dizaine d’élus accompagnés de leurs administrés a protesté contre le fait que leurs communes, dévastées par les conséquences des intempéries de fin novembre, n’ont pas été reconnues en état de catastrophe naturelle par l’État : dans l’arrêté paru au Journal officiel du 11 décembre dernier, en effet, seules 23 des 33 communes qui en avaient fait la demande ont été reconnues. Pierre Pantanella, maire de Saint-Rome-de-Cernon et organisateur de la manifestation, déplore ainsi une catastrophe qui a fait un million d’euros de dégâts sur sa commune. « On a été collectivement ravagés, dénonce le maire. On aurait dû être classés collectivement. »
En Alsace enfin, une manifestation contre la fusion des régions Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne a eu lieu samedi à Strasbourg, réunissant entre 1 600 et 8 000 personnes selon les différents comptages. Le président du conseil général du Haut-Rhin, Charles Buttner, a lancé un appel aux maires du département pour les appeler à « une action symbolique de protestation » : il leur propose de faire retentir le tocsin ou la sirène, demain mardi à 18 h.
Contactée ce matin, la Direction générale des collectivités locales (DGCL), s'interroge sur cet appel et note qu'il s'agit a minima « d'une forme de détournement de l'utilisation du réseau d'alerte. » En théorie, le décret n° 90-394 du 11 mai 1990 interdit formellement d'utiliser le réseau d'alerte en dehors d'une « menace grave ou accident majeur » . L'article 3 précise spécifiquement que le réseau ne peut être utilisé qu'à cette fin. « Depuis, précise la DGCL à Maire info, la doctrine s'est peut-être un peu assouplie, mais néanmoins, on ne peut pas dire que la fusion de trois régions puisse être considérée comme un risque majeur ! » Les maires qui choisissent de répondre à l'appel de Charles Buttner doivent donc, souligne la DGCL, prendre leurs responsabilités...
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