Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 26 mars 2004
Élections

Huit des vingt-six régions pourraient changer de couleur politique dimanche soir

Un petit tiers des vingt-six régions sont susceptibles de changer de couleur politique dimanche soir : la majorité d'entre elles sont des régions de droite qui pourraient basculer à gauche. Actuellement, la droite tient 15 présidences (14 UMP et 1 UDF), les socialistes en ont 10, les indépendantistes,1, La Martinique. A l’inverse, au moins 8 présidences de régions devraient rester inchangées : à droite, Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine, Pays-de-la-Loire ; à gauche, Aquitaine, Limousin, Nord-Pas-de-Calais et Midi-Pyrénées. Au second tour, si la participation se maintient au même niveau qu'au premier tour (taux d'abstention de 37,9%), la gauche pourrait voir tomber dans son escarcelle le Poitou-Charentes, la Bourgogne, la Bretagne, le Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes ou encore la Picardie. La droite rêve de reprendre les deux plus grandes régions détenues par la gauche : l'Île-de-France et Provence-Alpes-Côtes d'Azur (PACA). Dans les deux cas, l'issue du scrutin s'annonce de fait très incertaine. Ainsi, en Île-de-France, à l'issue du premier tour, la gauche avait un potentiel de 39,15% des suffrages (listes de Jean-Paul Huchon et de Marie-George Buffet) tandis que la droite - UMP et UDF - a un léger avantage avec 41% des voix. Selon le dernier sondage CSA publié mercredi, M. Huchon serait largement réélu (48%), contre 42% pour M. Copé. Marine Le Pen (FN) est créditée de 10%. En PACA, les résultats de dimanche traduisent une légère supériorité à la gauche, avec 36,5% des suffrages contre 34,5% pour les huit listes de droite. Le dernier sondage CSA donne dix points d'avance au socialiste Michel Vauzelle sur l'UMP Renaud Muselier. Le dernier sondage IPSOS va dans le même sens, avec un écart de six points entre M. Vauzelle (43%) et M. Muselier (37%). Dans plusieurs régions, la gauche est en très bonne position pour l'emporter. En Bourgogne, le socialiste François Patriat a recueilli dimanche dernier près de quinze points d'avance sur Jean-Pierre Soisson (UMP), un des trois présidents de région qui a gagné son poste avec les voix du Front national. En Languedoc-Roussillon, le socialiste Georges Frèche a devancé de dix points son adversaire Jacques Blanc, lui aussi élu en 1998 grâce aux voix du FN. Et il est en mesure de ravir la région à celui qui la détient depuis dix-huit ans. Selon un sondage CSA réalisé le 22 mars, M. Frèche devancerait de vingt points M. Blanc. La Picardie et la Bretagne sont aussi à la portée de la gauche, même si rien n'est assuré. En Picardie, le ministre Gilles de Robien, qui n'a aucune réserve en plus de ses 32% du premier tour, se retrouve face à une gauche unie, forte d'environ 38% des suffrages. Rhône-Alpes, la deuxième région la plus peuplée de France et la seule dirigée par une UDF, Anne-Marie Comparini, pourrait aussi basculer. La liste UMP-UDF n'a obtenu que 31,22%, contre un potentiel de 44% pour les trois listes de gauche dont pourrait bénéficier Jean-Jacques Queyranne. En Bretagne, Josselin de Rohan, président du groupe UMP au Sénat, n'a pu réunir sur sa liste que 25,60% des suffrages au premier tour face à une gauche dont les composantes, désormais fusionnées, réunissent 48% des voix. A la faveur de la division de la droite, la Basse Normandie pourrait également être conquise par la gauche. Le chef de file UDF Philippe Augier a même refusé de donner des consignes de vote en faveur de l'UMP. Enfin, la réélection de Valéry Giscard d'Estaing à la présidence de l'Auvergne n'est pas assurée. Outre les 36,39% du premier tour, il n'a qu'une réserve de 5,5 % de suffrages à droite, soit un total maximal de 41%, contre 43% pour la gauche. Tout dépendra des 10% d'électeurs qui ont voté pour l'extrême droite au premier tour.c=http://www.b

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