Diffamation pré-électorale : le Conseil d'Etat devra confirmer l'élection municipale de Vitrolles

Le commissaire du gouvernement a demandé devant le conseil d'Etat l'annulation de l'élection municipale de Vitrolles qui avait vu la réélection de Catherine Mégret à la mairie en mars 2001. Le 17 octobre dernier, le tribunal administratif avait au contraire confirmé les opérations électorales dans cette ville des Bouches-du-Rhône. Le Conseil d'Etat a mis son jugement en délibéré et rendra sa décision d'ici un mois. Attaquée par ses adversaires du deuxième tour, Christian Rossi (RPR) et Dominique Tichadou (PS-GP), la candidate d'extrême droite avait obtenu 45,32% des suffrages, soit 201 voix d'avance sur le candidat de gauche. L'épouse du président du Mouvement national républicain (MNR) Bruno Mégret avait ainsi été réélue maire de Vitrolles au terme d'une campagne marquée par "un climat d'une rare violence", selon l'expression utilisée par le commissaire du gouvernement devant le tribunal administratif de Marseille. Les adversaires de Catherine Mégret, dont les arguments ont été repris et retenus par le commissaire du gouvernement au conseil d'Etat, avaient dénoncé notamment la distribution de tracts diffamatoires "reprochant à Christian Rossi d'avoir abusé sexuellement d'une personne en position de faiblesse psychologique". Catherine Mégret, dans un communiqué, s'est déclarée "scandalisée par les conclusions du commissaire du gouvernement". "Il s'agit d'une décision politique et partisane prise sans aucun respect pour la ville de Vitrolles, le travail de sa municipalité et le choix démocratique des Vitrollais", dénonce-t-elle. Si son élection devait être annulée, Catherine Mégret dit ne pas douter de sa victoire "comme le montrent les résulats obtenus sur Vitrolles, le 9 juin dernier, par Bruno Mégret dans un contexte pourtant très défavorable". En cas d'annulation, un nouveau scrutin pourrait être organisé en octobre prochain.

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