Abstentions : les grandes villes renouent avec le record national

Alors que le taux d’abstention battait, dimanche, le record pour des élections législatives, atteignant 39,32 %, soit 3,93 points de plus qu’au premier tour (35,59%) - et 6,92 points de plus qu’au second tour des législatives 1997 -, la tendance est identique dans les grandes villes où les maires se présentaient. Selon « Grandes Villes Hebdo » paru ce 18 juin sous le titre « Abstention, la grande gagnante », le taux d'abstention atteint 39,85% dans ces grandes villes ou agglomérations. «Des résultats qui soulignent l'urgence d'une réconciliation avec le civisme », écrit la lettre hebdomadaire. La publication relève aussi que, dans les circonscriptions correspondant à 9 grandes villes ou grandes agglomérations, l’abstention a dépassé le seuil de 40%. Dans 14 circonscriptions - dont une de grande ville, à Saint-Denis -, elle a dépassé 50%. Elle se situe entre 45 et 50% dans 46 circonscriptions (dont 3 de grandes villes, à Saint-Denis de La Réunion, Montreuil et Tourcoing) et entre 40 et 45% dans 123 circonscriptions (dont 5 de grandes villes, à Argenteuil, Avignon, Bordeaux, Grenoble et Mulhouse). Quelque 20 maires de grandes villes ont été élus ou réélus députés : 2 au premier tour, Jean-Marc Ayrault, maire PS de Nantes, et Gilles de Robien, maire UDF d'Amiens, et 18 au second, dont Michel Delebarre, maire PS de Dunkerque, Alain Juppé, maire RPR de Bordeaux, Michel Destot, maire PS de Grenoble, Alain Rodet, maire PS de Limoges, et Philippe Douste-Blazy, maire UDF de Toulouse.

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