Abstention : 35,58 %, soit 3,5 points de plus qu'au premier tour des législatives de 1997

Selon les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur diffusés lundi en milieu d'après-midi, 35,58% des électeurs ne se sont pas déplacés pour voter lors du premier tour des législatives, soit 14,58 millions d’abstentionnistes sur 40,97 millions d’électeurs inscrits. Ce qui porte à quelque 3,5 points la différence avec le premier tour du précédent scrutin législatif du 25 mai 1997 où l’abstention avait atteint 32,08%. Une fois encore, les sondages ont été pris en défaut sur l’estimation de ce qui est en passe de devenir le «premier parti de France », les enquêtes diffusées la semaine passée évoquant un chiffre de l’ordre de 27 à 30%... Le taux d’abstention atteint donc un sommet historique sous la Vème République, dépassant le record toutes catégories du premier tour des législatives du 5 juin 1988 : cette élection consécutive à la dissolution suivant la réélection de François Mitterrand le 8 mai précédent avait été boudée par 34,26% des électeurs inscrits. Déjà, au premier tour de la présidentielle du 21 avril dernier, la participation avait atteint son taux le plus bas depuis 1958, avec un niveau d’abstention inégalé de 28,4%. Si les législatives sont traditionnellement moins mobilisatrices que l’élection du premier personnage de l’Etat, ce taux sans précédent les rapprocherait des élections cantonales (38 à 39% d’abstention) et des municipales (34 à 35%). Sur quatre scrutins législatifs à deux tours depuis 1981, le taux d’abstention s’est élevé en moyenne à 31,77% au premier tour et à 29,12% au second tour.

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