Édition du vendredi 19 octobre 2012
École : les maires demandent la poursuite de la concertation
Mercredi 17 octobre, le ministre de l'Éducation nationale a reçu les associations d'élus, dont l'AMF. Vincent Peillon leur a précisé les arbitrages rendus à la suite de la remise du rapport qui, le 5 octobre dernier, avait conclu la première phase de la concertation sur la Refondation de l'école, engagée cet été.
La réforme des rythmes scolaires a été, logiquement, le sujet majeur de ce premier tour de table. Le gouvernement a décidé, sans modifier les vacances d'été, le retour à la semaine de 4,5 jours (en privilégiant le mercredi matin au samedi) avec une journée également réduite (à 5 heures de cours) dès la prochaine rentrée de 2013. Mais si le rapport évoquait la possibilité de garder les enfants à l'école jusqu'à 17 h, le gouvernement fixe la limite à 16h30. Un temps moins long donc. Le ministre a indiqué que seule 1h30 d'activités périscolaires par semaine serait à la charge des communes ou intercommunalités. Le reste (2 h30 d'aide aux devoirs) étant à la charge de l'Éducation nationale.
Pour cela, Pierre-Alain Roiron, maire de Langeais et président de la commission éducation de l'AMF a défendu la mise en place d'un « contrat de solidarité ». « Si tout le monde doit faire des efforts parce que nous partageons tous l'objectif de réduire l'échec scolaire, il faut prendre en compte les attentes légitimes des communes rurales qui ont peu de moyens et celles de banlieues », justifie-t-il. Une demande pour l'heure sans réponse hormis l'évocation par le ministre d'un fonds de péréquation pour aider les écoles et territoires les plus en difficulté. Le rapport avait recommandé la création d'un fonds de compensation pour assurer l'égalité territoriale.
« Cette réforme nous a fait très peur mais cette première étape s'avère raisonnable car elle profite avant tout aux enfants qui verront leurs journées s'alléger et rentrer chez eux avec les devoirs faits », commente Pierre-Yves Jardel, maire d'Orbais l'Abbaye et rapporteur de la commission éducation de l'AMF. Reste qu'au delà du coût, moindre donc que ce que les maires craignaient, les communes rurales devront relever le défi de trouver les ressources humaines pour ce nouveau temps éducatif. « Si nous avons encore beaucoup d'inquiétude pour l'avenir », révèle Pierre-Yves Jardel, évoquant notamment avec le désengagement des conseils généraux sur les transports scolaires, il indique que les élus sortent finalement rassurés, partageant le sentiment, « unanime des associations d'élus » d'avoir été « correctement entendus ». Notamment sur l'accueil en maternelle des enfants de moins de 3 ans, le ministre a indiqué avoir renforcé les possibilités d'inscription dans des écoles situées dans un environnement social défavorisé, urbain et rural.
Lors du comité directeur de l'AMF d'hier, les maires rassurés par les nouvelles dimensions de la réforme ont toutefois rappelé les difficultés qu'il leur faudrait résoudre pour l'appliquer.
La rentrée 2013 leur paraît trop proche pour une généralisation de ce nouveau rythme au regard des réaménagements nécessaires des transports scolaires, des contrats du personnel et de la construction de partenariat avec les associations.
La question du coût et de son financement a été largement posée.
Des interrogations demeurent également sur l'avenir des financements existants pour le péri-scolaire et sur les exigences en matière d'encadrement. Par ailleurs, de nombreux élus s'inquiètent sur leur capacité à mobiliser des personnes qualifiées pour ce nouveau temps à la charge des communes.
La réforme des rythmes scolaires a été, logiquement, le sujet majeur de ce premier tour de table. Le gouvernement a décidé, sans modifier les vacances d'été, le retour à la semaine de 4,5 jours (en privilégiant le mercredi matin au samedi) avec une journée également réduite (à 5 heures de cours) dès la prochaine rentrée de 2013. Mais si le rapport évoquait la possibilité de garder les enfants à l'école jusqu'à 17 h, le gouvernement fixe la limite à 16h30. Un temps moins long donc. Le ministre a indiqué que seule 1h30 d'activités périscolaires par semaine serait à la charge des communes ou intercommunalités. Le reste (2 h30 d'aide aux devoirs) étant à la charge de l'Éducation nationale.
Pour cela, Pierre-Alain Roiron, maire de Langeais et président de la commission éducation de l'AMF a défendu la mise en place d'un « contrat de solidarité ». « Si tout le monde doit faire des efforts parce que nous partageons tous l'objectif de réduire l'échec scolaire, il faut prendre en compte les attentes légitimes des communes rurales qui ont peu de moyens et celles de banlieues », justifie-t-il. Une demande pour l'heure sans réponse hormis l'évocation par le ministre d'un fonds de péréquation pour aider les écoles et territoires les plus en difficulté. Le rapport avait recommandé la création d'un fonds de compensation pour assurer l'égalité territoriale.
« Cette réforme nous a fait très peur mais cette première étape s'avère raisonnable car elle profite avant tout aux enfants qui verront leurs journées s'alléger et rentrer chez eux avec les devoirs faits », commente Pierre-Yves Jardel, maire d'Orbais l'Abbaye et rapporteur de la commission éducation de l'AMF. Reste qu'au delà du coût, moindre donc que ce que les maires craignaient, les communes rurales devront relever le défi de trouver les ressources humaines pour ce nouveau temps éducatif. « Si nous avons encore beaucoup d'inquiétude pour l'avenir », révèle Pierre-Yves Jardel, évoquant notamment avec le désengagement des conseils généraux sur les transports scolaires, il indique que les élus sortent finalement rassurés, partageant le sentiment, « unanime des associations d'élus » d'avoir été « correctement entendus ». Notamment sur l'accueil en maternelle des enfants de moins de 3 ans, le ministre a indiqué avoir renforcé les possibilités d'inscription dans des écoles situées dans un environnement social défavorisé, urbain et rural.
Lors du comité directeur de l'AMF d'hier, les maires rassurés par les nouvelles dimensions de la réforme ont toutefois rappelé les difficultés qu'il leur faudrait résoudre pour l'appliquer.
La rentrée 2013 leur paraît trop proche pour une généralisation de ce nouveau rythme au regard des réaménagements nécessaires des transports scolaires, des contrats du personnel et de la construction de partenariat avec les associations.
La question du coût et de son financement a été largement posée.
Des interrogations demeurent également sur l'avenir des financements existants pour le péri-scolaire et sur les exigences en matière d'encadrement. Par ailleurs, de nombreux élus s'inquiètent sur leur capacité à mobiliser des personnes qualifiées pour ce nouveau temps à la charge des communes.
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