Édition du vendredi 16 mai 2003
Livres scolaires : les éditeurs souhaitent lancer le débat sur leur financement
L'inégalité entre écoliers selon les communes est criante, soulignent des éditeurs regroupés dans l'association "Savoir Livre", qui dénoncent la pénurie de manuels scolaires dans les écoles primaires due selon eux à un manque de moyens. Ils devaient présenter ce vendredi pour le prouver une double étude réalisée auprès des parents et des enseignants.
Devant cette situation, "Savoir Livre" déclare que "l'égalité devant l'éducation est en cause" et demande que le futur débat parlementaire sur l'éducation se saisisse du problème et que "la question du financement des livres scolaires soit mise à l'ordre du jour".
L'étude de "Savoir Livre" (regroupement de Belin, Bordas, Hachette, Hatier, Magnard, Nathan) a été réalisée à l'occasion d'un colloque organisé à Paris et intitulé "Ecole, où sont passés tes livres?". Ce colloque était destiné à mettre l'accent sur le problème. L'association rappelle en effet que le montant annuel moyen consacré à l'achat de manuels est de 8,80 euros par écolier mais avec une fourchette allant de 0 à 30 euros (étude Sofres datant de l'an dernier). Pour "corroborer" ce constat, elle a demandé une double enquête (réalisée par CSA en avril auprès de 201 enseignants et 267 parents).
Selon cette enquête, 94% des enseignants et 97% des parents considèrent que les manuels sont très utiles. Pour les parents, ce sont des outils d'apprentissage et des repères leur permettant de suivre le travail de leurs enfants (87%) et des outils culturels (74%).
Cependant, les parents ne sont que 32% à dire que leurs enfants possèdent des manuels dans toutes les disciplines (58% dans certaines seulement et 10% aucune). Effectivement, les enseignants disent les utiliser rarement ou jamais en instruction civique (80%), en sciences (55%), en histoire (45%) ou même en français (34%).
Les enseignants sont 95% à dire manier la photocopieuse (67% en complément des manuels mais 31% en outil principal). Ils le font pour des raisons de souplesse (87% le disent) mais aussi parce qu'il n'y a pas assez de manuels pour tous (41%) ou même pas du tout (38%) ou qu'ils sont "dépassés" (36%). Plus de la moitié (51%) disent que, s'ils disposaient de plus de moyens, ils achèteraient des manuels.c=http://www.upgradead
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