Édition du mercredi 22 février 2006
Le ministre de l'Intérieur se prononce pour la suppression à terme de la carte scolaire
Nicolas Sarkozy se prononce dans un entretien au quotidien "Le Figaro" (22 février) en faveur «de la suppression à terme» de la carte scolaire. «A terme, parce qu'elle n'est possible que dans le cadre d'une autonomie renforcée des établissements», déclare le ministre de l'Intérieur et président de l'UMP qui organise une «Convention Education» à Paris.
«Le social, selon le ministre, n'est pas l'apanage des établissements publics. Les établissements privés ont une longue pratique et des réponses originales en la matière. L'enseignement privé déborde d'ailleurs de demandes d'inscriptions. Je n'accepte pas que la liberté de choix de l'école soit réservée à ceux qui habitent dans les beaux quartiers».
«Je crois au libre choix», a insisté Nicolas Sarkozy, précisant que «dans une même ville, un établissement pourra être spécialisé dans les matières littéraires, un autre dans le sport, un troisième dans les mathématiques. La liberté de choix, c'est aussi la possibilité pour tout enfant qui le souhaite de faire un mi-temps sportif».
Il souhaite aussi «que les 50% d'enfants handicapés actuellement non scolarisés dans le milieu ordinaire, contrairement à ce que prévoit la loi, le soient. C'est fondamental pour l'esprit de tolérance et d'ouverture aux autres que l'école doit développer chez tous les enfants».
Il veut que les rémunérations des enseignants soient «différenciées». «Il faut revaloriser leur métier d'enseignant, qui est essentiel et difficile. Les rémunérations doivent être différenciées. Celui qui fait le plus d'heures, qui va au contact des élèves les plus difficiles doit être mieux payé. Et les enseignants qui veulent travailler plus doivent pouvoir le faire», a déclaré le ministre. Il a assuré qu'il fallait «plus de liberté pour les enseignants. On n'enseigne pas la lecture et l'orthographe de la même manière à tous les enfants. La clef c'est l'adaptation. L'enseignant qui a eu le temps en vingt ans de mettre au point ses propres techniques doit être jugé sur ses résultats et non sur ses méthodes».
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