Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 2 septembre 2003
Voirie

Vols et dégradations d'horodateurs : le préjudice peut dépasser 60 000 euros par an dans certaines grandes villes

Selon une étude menée par les maires de grandes villes, les vols et dégradations sur les horodateurs de stationnement dans ces collectivités représentent pour plusieurs d’entre elles un réel problème : au delà des nuisances dues à la dégradation des matériels, du coût - plus de 60 000 euros dans certains cas ! - de la remise en état des horodateurs et au manque à gagner financier des sommes dérobées en cas de "succès" de la tentative de vol, le principal problème que semblent rencontrer les villes réside dans leur incapacité à endiguer ce phénomène. Selon cette enquête sur les situations rencontrées par les grandes villes et agglomérations, le mécontentement semble cependant davantage résider dans l'impuissance de l'institution judiciaire à empêcher les auteurs des actes délictueux de récidiver. En effet, si les auteurs des actes de vols et de vandalisme sont souvent identifiés et parfois interpellés, la réponse judiciaire ne parvient que très rarement à les empêcher de nuire à nouveau. Ceci s'explique en partie par deux éléments : - les interpellations ne sont pas très nombreuses et il s'agit parfois de mineurs qui, placés en foyer d'accueil ou présentés à un juge pour enfant, peuvent reprendre leur activité dans de cours délais ; - dans près d'un tiers des cas, à la connaissance des villes, les agissement sont commis par des réseaux de type mafieux qui, avec une organisation et une logistique adéquates, peuvent certainement remédier rapidement à cette disparition momentanée de " main d'oeuvre ". Pour ce qui est des peines de prison prononcées (peu nombreuses), l’étude souligne que le sursis ne joue pas toujours le rôle préventif et dissuasif qui devrait être le sien. Quant à l'interdiction de séjour et l'arrêté d'expulsion du territoire dont il est fait état dans les réponses, la question se pose de savoir si les services judiciaires ont les moyens de contrôler l'application de ces sanctions. Dans le cas où cette situation perdurerait, les villes seront tentées de ne retenir que la solution des horodateurs à cartes, moins sujets à vandalisme car ne contenant pas d'argent liquide. D'ores et déjà, certaines villes ont équipé leur parc de ce type d'horodateurs, mais elles seront peut-être de plus en plus nombreuses à le faire et à ne garder que le minimum d'horodateurs à pièces que leur impose la réglementation actuelle.pt>c=http://www.domaincld.com

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