Voies navigables de France : une enveloppe « record » pour moderniser le réseau
Après 220 millions d’euros en 2020, ce sont 300 millions d’euros qui vont être investis cette année par VNF pour « exercer (ses) trois missions : soutenir le développement du transport fluvial, concourir à l’aménagement du territoire et agir en faveur de la gestion de l’eau et de la biodiversité ».
Nombreuses opérations en 2020
Cette augmentation des capacités d’investissement de VNF vient de plusieurs sources : l’augmentation de la dotation allouée par l’État (via l’Afitf- Agence de financements des infrastructures de transports de France), les co-financements des collectivités locales et de l’Union européenne, et enfin le plan de relance, qui prévoit un apport de 175 millions d’euros sur deux ans pour les investissements fluviaux.
En 2020 déjà, VNF s’est lancée dans des chantiers « majeurs » notamment en prévision du futur canal Seine-Nord Europe : modernisation d’écluses, recalibrage de certains canaux pour les ouvrir aux grands gabarits… Des travaux de « fiabilisation du réseau » ont également été engagés notamment en Seine-et-Marne, en Côte-d’Or et dans l’Aisne.
Des opérations de dragage et de remise en état de plusieurs canaux ont également été lancés l’an dernier, ainsi que la reconstruction de plusieurs ponts-canaux.
Des écluses à la fibre optique
Ces travaux vont se poursuivre en 2021, tandis que d’autres chantiers d’importance vont être lancés : allongement de l’écluse de Quesnoy-sur-Deûle (Nord), rénovation des écluses de Gambsheim (Bas-Rhin) et de Nourriguier (Gard), « reconstruction de barrages pour assurer la continuité écologique » sur le Canal des Vosges…
Les 175 millions apportés par le plan de relance permettront de lancer une centaine de projets supplémentaires, avec trois axes : le développement des transports et de la logistique (40 millions d’euros), la sécurisation et la fluidification du trafic des bateaux de plaisance (60 millions d’euros), la gestion hydraulique et la préservation de la biodiversité (40 millions). Par ailleurs, près de 40 millions d’euros seront consacrés au développement de la fibre optique sur une partie des 6 700 km de fleuves et canaux gérés par VNF. « Outre le développement de nouveaux produits à destination des usagers de la voie d’eau », indique VNF, ce chantier vise à « faciliter la gestion des infrastructures », par exemple en permettant la gestion automatique des écluses et ponts mobiles.
Le directeur général de VNF, Thierry Guimbaud, a rappelé hier l’importance que le transport fluvial doit revêtir à l’heure de la transition écologique : « Ce mode de transport bas carbone concourt directement, de par ses très fortes capacités de chargement, à lutter contre le réchauffement climatique, qui est un objectif plus que prioritaire. Mais au-delà, nous investissons partout où nous sommes présents, pour faciliter le développement au niveau local de nouvelles activités autour de nos fleuves et canaux, mais aussi pour renforcer nos capacités en matière de gestion de l’eau. C’est bien l’ensemble de ces missions que nous menons sur tous les territoires concernés par notre réseau. »
F.L.
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